Sommet du capital-risque : le grand show des start-ups
Si les porteurs de projets devront encore attendre pour juger du résultat, les investisseurs ont apprécié la qualité des dossiers proposés et la façon très professionnelle de les présenter.
Un bon crû que ce troisième sommet du capital risque qui s'est achevé mardi soir à l'Agora de France Telecom de Sophia Antipolis. C'est en tout cas l'avis des représentants des sociétés d'investissements et des business angels qui ont participé au salon. En grande majorité, ils ont apprécié la qualité des dossiers proposés ainsi qu'un meilleur professionnalisme dans les présentations. Quant aux entreprises, elles ont eu beaucoup de contacts mais ne pourront évidemment juger du résultat que dans quelques semaines, voire quelques mois.De meilleurs dossiersL'an dernier, lors du sommet précédent, certains participants investisseurs s'étaient plaints de la qualité des présentations. C'était un point qui avait été mis en exergue : les porteurs de projets, les créateurs de start-ups ne savaient pas, pour la plupart, se vendre. C'est-à-dire qu'ils exposaient mal devant la salle, la nature de leur projet, les possibilités de développement, la qualité de leur équipe et leurs besoins de financement. Difficile aussi pour les capital-risqueurs de faire un choix parmi une quarantaine de sociétés nouvelles en quête de développement et d'argent sur dix minutes d'exposé un peu trop obscur.Des efforts ont donc été faits en ce sens. La CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie) Nice Côte d'Azur) qui, par le biais de la D.P.C.T. (Direction des pôles de compétences), organisait la manifestation avait donc fait répéter préalablement les créateurs d'entreprise et les avaient sensibilisés à la qualité d'une présentation. Le message visiblement est passé. Beaucoup sont même allés un peu trop loin. Persuadés que l'amphithéâtre de France Télécom était bondé d'investisseurs anglo saxons, ils ont parlé exclusivement en anglais. Alors que, s'il y avait effectivement beaucoup de monde (environ quatre cents personnes), l'assistance était majoritairement francophone.Jouer l'internationalisationClaude Rameau, ancien directeur de l'INSEA de Fontainebleau devenu business angel, vient au sommet sophipolitain depuis le début : 'les dossiers étaient bien meilleurs que la première année. Nous avons observé aussi une grande progression dans les sommes demandées puisque cette année, la moyenne s'élevait à 35 millions et plusieurs dossiers oscillaient entre 50 et 100 millions de francs. Plusieurs dossiers aussi venaient d'entreprises étrangères : une équipe anglo-espagnole qui vendait des véhicules d'occasion sur Internet, des Italiens, des Américains. Il me semble que la future orientation du sommet de Sophia Antipolis est là, dans l'internationalisation.' 'Au départ, il y a deux ans, le sommet de Sophia était unique. Maintenant il existe en France toute une série de rendez-vous. La technopole doit donc se démarquer par le caractère international de la manifestation. Elle a les moyens de le faire.'