Cannes : quand l’IA vient aiguillonner la création artistique

“Les sept merveilles du monde” traduites de l’imaginaire collectif par Obvious, les expériences immersives du projet Mare Nostrum, la représentation de nos émotions au regard d’une photo, un avatar qui parle avec votre gestuelle, votre visage, votre voix et même votre accent : au World Artificial Intelligence Cannes Festival, les dernières avancées de l’IA au service de la création artistique.

Diana Landi avatar WAICF

L'IA et ses multiples outils se révèlent aussi comme une nouvelle et impressionnante source de créativité dans le domaine des Arts. C'est ce que Diana Landi, mathématicienne passionnée d’art, écrivain, artiste multimédia, créatrice d’évènements culturels et numériques avait déjà voulu montrer l’an dernier au premier WAICF. Experte “IA et Art” de l’Institut EuropIA, elle participait de nouveau au salon cannois où elle avait monté le volet  “’IA au service de la création artistique”. (Photo WTM : Diana Landi et son avatar presqu’aussi vrai que nature).

La reproduction grâce à l'IA d'un imaginaire collectif

Avec un événement en prime cette année : l’exposition “Les sept merveilles du monde” d’Obvious qui avait emballé Paris récemment. Le collectif était connu pour avoir généré le premier portrait peint par une IA : celui d'Edmond Belamy, réalisé à partir d'un algorithme. Mais donner une représentation des sept merveilles du monde se présentait comme un projet encore plus ambitieux. “Le phare d’Alexandrie, les Jardins suspendus de Babylone, le Colosse de Rhode… sont des merveilles qui appartiennent à l’imaginaire du monde”, explique Diana Landi.Elles ont existé dans la réalité, mais nous n’en avons qu’une représentation à travers les dessins, récits d’écrivains ou descriptions d’historiens qui se sont succédés, transformés au cours des siècles”.

“Grâce à l’IA, à partir des textes antiques Obvius aura pu générer des images, puis a demandé à des artistes de les reproduire sur des toiles avec de la peinture à l’huile. A partir de quelques phrases, la machine est ainsi capable de recréer une image et de donner une représentation de la mémoire collective tandis que les tableaux symbolisent l’alliance entre l’IA qui a recréé l’image et le savoir-faire humain, avec des peintres qui la traduisent au pinceau."

Un avatar presque aussi vrai que nature

Egalement sur le stand “IA et Art”, l’évolution du projet NEFFIE qui avait été présenté l’an dernier. Cette plateforme a pour objet de représenter nos réponses émotionnelles et cognitives à l'observation d'une image grâce à une série de capteurs. NEFFIE retranscrit le regard, la vision personnelle et émotionnelle de chacun et en donne une image. Après son passage à Cannes, le projet NEFFIE est passé par Milan, puis par la Biennale de Venise. Il est revenu cette année au Palais à travers les images virtuelles des personnes (un bon millier) qui se sont soumises à l’expérience.

En vedette aussi cette année, des expériences immersives. Le projet Mare Nostrum plongeait ainsi le spectateur au coeur des problématiques de pollution plastique sous-marine avec des projections vidéo simultanées sur trois écrans représentant les trois thématiques interconnectées du projet : la science, l’art et les technologies IA. Sans oublier, pour vous accueillir sur le stand, l’avatar sur grand écran de Diana Landi. Réalisé par la société italienne Ques IT, l’avatar reprend non seulement les habits, mais aussi la gestuelle, et parle avec le ton de voix et même l’accent italien chantant et charmant de Diana Landi. Lors du salon cannois, en cas d'absence momentanée de cette dernière il suffisait de s’adresser à son avatar pour un premier contact IA et Art. Bien dans le ton du WAICF.

 

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