Les nouvelles fabriques de la ville européenne s’exposent à Nice
Jusqu’au 13 septembre, le Forum d’Urbanisme et d’Architecture présente « Re.architecture », une exposition qui illustre la formidable capacité des villes à se régénérer et à se réinventer grâce à des projets redonnant vie à des lieux délaissés ou des territoires à bout de souffle. Des expérimentations qui ont aussi cours à Nice comme le montre la Kunstellation de Didier Fiùza Faustino sur le site des anciens abattoirs.
Les Grandes Tables, un restaurant-bar-guinguette posé sur un jardin éphémère dans l’Île Seguin (DR © 1024 Architecture)
A l’heure où la ville d’aujourd’hui devient de plus en plus complexe, de nouvelles manières de penser la ville émergent en n’hésitant pas à transgresser les processus classiques de projet pour redonner vie à des lieux délaissés, des dents creuses ou des friches. L’exposition « Re.architecture » proposée par le Forum d’Urbanisme et d’Architecture illustre cette tendance en montrant les réalisations de quinze agences européennes qui changent la ville pour changer la vie. D’Amsterdam à Berlin, en passant par Londres, Paris ou Madrid, ces équipes prônent l’intervention comme action et rendent possibles des utopies oubliées. Ainsi, à Londres, une zone négligée sous le pont aérien d’une autoroute a été transformée en un espace qui a attiré 20 000 personnes en un été, tandis qu’à Berlin, une station de métro délabrée s’est muée en une place vibrante qui accueille des opéras. A Boulogne, sur l’Île Seguin, 1024 Architecture a imaginé un étonnant Restaurant-Bar-Guinguette posé au milieu d’un jardin éphémère. Un lieu de rencontre et de fête pour accompagner la reconstruction de cette île chargée d’histoire.
Nice, terre d’expérimentation
"Kunstellation", le projet imaginé à Nice sur le site des abattoirs par Didier Fiùza Fautino.
La présentation à Nice de « Re.architecture » prend tout son sens car la capitale azuréenne est aussi une terre d’expérimentation pour ce mouvement architectural. D’ailleurs, au terme d’une vaste boucle à travers l’Europe, le visiteur termine son périple en découvrant le travail de l’architecte franco-portugais Didier Fiùza Faustino réalisé dans le cadre du chantier Sang Neuf sur le site des anciens abattoirs. Sa « Kunstellation » est un réseau de 7 micro-architectures temporaires dessinées sur une base circulaire et unifiées par la couleur jaune reprise du code couleur du chantier Sang Neuf. Une autre façon de réinventer la ville, répondant elle aussi au grand défi actuel des villes européennes qui est de se reconstruire plutôt que de s’étendre.
