Sophia Antipolis confirme ses projets de développement
Avec 38.000 emplois et des croissances annuelles de plus de 1.000 emplois la technopole se porte très bien à la veille de son cinquantenaire. Le point sur ses grands projets d'aménagement à venir.
(Photo WebTimeMedias ci-dessus : Lors de la présentation des projets de développement de Sophia Antipolis : de gauche à droite, Serge Bibet, directeur aménagement CASA, Stéphane Pintre Directeur général des Services, Alexandre Follot, directeur général du SYMISA et Jean Leonetti président de la CASA).
Où en est Sophia Antipolis à la veille de son cinquantième anniversaire ? Ses projets de développement ? C'est à ces questions qu'a répondu Jean Leonetti le président de la CASA (Communauté d'agglomération Sophia Antipolis) à l'occasion du salon immobilier d'Antibes qui se tenait le week-end dernier sur le Pré aux Pêcheurs. Une cinquantenaire qui, pour le président de la CASA, se porte bien avec aujourd'hui près de 2.500 entreprises, plus de 38.000 emplois, et des croissances annuelles de plus de 1.000 emplois par an. Sans oublier la présence de 5.500 étudiants et 4.500 chercheurs.
Transactions immobilières : une année 2018 exceptionnelle pour Sophia
En face de ce dynamisme de l'emploi vient répondre un dynamisme immobilier, confirmé par un volume de transactions qui s'est nettement accéléré encore cette année : 23.000 m2 en 2015, 25.000 m2 en 2017 et 2017 et plus de 30.000 m2 (32 à 33.000 m2 plus exactement) déjà pour le seul premier trimestre 2018. Cela représente plus de 50% des transactions du département en termes d'immobilier tertiaire et montre que la technopole est bien l'un des grands moteurs économiques des Alpes-Maritimes.
Autre indication préliminaire : l'élargissement de ses filières historiques (numérique, santé, sciences du vivant et enseignement supérieur) avec le développement d'un cluster autour du véhicule autonome qui s'est renforcé parl'arrivée de Renault Software Labs en 2017 et celle de Mercedes Advanced Design cette année.
Fugueiret : un projet qui passe de 150.000 à 30.000 m2
Les grandes opérations d'aménagement ? Trois principalement : le Fugueiret, les Clausonnes et les Trois Moulins. Si elles ne sont pas nouvelles et ont déjà été présentées, un point d'étape a cependant été fait. Car les lignes ont bougé. Principal changement : les perspectives de développement du projet Sophia Antipolis 2030 au Fugueiret. Le programme initial qui portait sur 150.000 m2 de construction a été revu sérieusement à la baisse : il passe à 30.000 m2 pour la préservation des espaces naturels. C'est là qu'est prévu le futur siège de la Casa, ainsi qu'un pôle de l'innovation Living Lab. Développé en lien avec le complexe urbain des Clausonnes tout proche il porte aussi le projet de Business Pole 2.0 pour l'accueil d'entreprises innovantes. Ce secteur sera bien sûr irrigué par le Bus Tram et relié ainsi au Campus SophiaTech.
Les Clausonnes : des aménagements pour limiter la surface commerciale
Les Clausonnes. Avec le projet commercial d'Open Sky (environ 100.000m2), c'est un sujet qui est loin de faire l'unanimité chez les Sophipolitains qui craignent entre autres une saturation supplémentaire de la circulation. Un projet qui est en cours et qui se fera avec quelques aménagements limitant la surface commerciale comme la création à l'intérieur d'un grand show-room. Vitrine ludique du savoir faire de Sophia Antipolis ce sera un espace notamment pour les jeunes qui pourront découvrir d'une manière ludique toute la palette des technologies, de la console de jeux à la voiture connectée.
Trois Moulins : la compagnie de Phalsbourg lauréate avec Jean Nouvel et Xavier Niel
Les Trois Moulins. C'est l'entrée sud-est de la technopole, en pleine liaison avec Antibes. Une actualité immédiate : le choix du groupement qui réalisera le programme de bureaux à construire sur un terrain de 7 hectares. L'appel d'offre avait été lancé en fin d'année dernière au SIMI de Paris (Salon de l'immobilier d'entreprise) et le lauréat vient d'être retenu. Il s'agit de la Compagnie de Phalsbourg. Le mieux disant sur tous les points a souligné Jean Leonetti, dont celui du prix (44 M€) pour 40.000 m2 de surfaces de bureaux à construire. Un choix qui risque cependant de faire tiquer certains, la compagnie de Phalsbourg réalisant également l'Open Sky (ou le nouveau nom que l'on donnera à ce projet) sur le secteur des Clausonnes.
Ce projet des Trois Moulins sera présenté prochainement dans ses détails. Mais déjà il est avancé quelques noms : celui de Jean Nouvel pour l'architecte et de Xavier Niel, le fondateur de Free, en accompagnateur. Ce qui veut dire, a souligné Jean Leonetti, qu'une force de frappe importante sera mise au service d'un projet écologique, innovant, portant sur les nouvelles technologies et qui apportera les bureaux qui nous manquent dans ce domaine. La première pierre devrait être posée en 2019.
Ratio nature/bâti : Sophia garde son ADN
Cette grande revue des projets avait également un autre objectif : montrer que le développement actuel de la technopole ne dénaturait pas le concept initial et ne touchait pas à l'ADN de Sophia Antipolis d'un respect et d'une prépondérance des zones naturelles. Une pétition, lancé par Claudio Periniqui se présentait comme un simple citoyen, a circulé notamment cet été contre la "bétonisation de Sophia Antipolis". Une pétition qui a réuni plus de 6.000 signatures.
La CASA a aussi fait tourner les machines pour afficher les chiffres. Directeur général du Symisa (Syndicat Mixte Sophia Antipolis), Alexandre Follot les a présentés. Sur une surface totale de 2.405 hectares, 1.538 hectares sont protégés et 867 aménageables en ZAC dont 133 non mis en œuvre. "Nous avons calculé la surface minéralisée actuelle : la surface bâtie est de 77,5 hectares. Si l'on y ajoute la surface des routes (67 hectares) et celle des parkings (66,5 hectares) nous arrivons à 210 hectares aménagés. Sur la surface totale de Sophia de 2.405 hecartes, cela fait 91% d'espaces naturels et 9% de surfaces minéralisés."
"Suite aux aménagements que nous avons prévus nous allons passer à 90% d'espaces naturels et 10% d'espaces minéralisés. Nous sommes loin de ce qui peut se dire parfois d'un développement de Sophia Antipolis qui serait non contrôlé."
Le projet Open Sky sur la ZAC des Clausonnes à l'entrée Ouest de la technopole.