Start Up Factory à Cannes : ces technos qui donnent un nouveau souffle aux arts
Organisé au Campus Georges Méliès, le bastion cannois de l’audiovisuel, la réunion de rentrée de Start Up Factory s’est attachée aux nouvelles pousses des industries créatrices, startups portées par la vague technologique. L’occasion de mettre en valeur quelques projets locaux à côté de scale-ups internationales.
Flash sur les “industries créatives” et les jeunes pousses qui s’y lancent à l’occasion de la session de rentrée de Start Up Factory, l’événement phare de SBA (Sophia Business Angels). Elle s’est jouée tout naturellement au Campus Georges Méliès, à Cannes, où émerge depuis quelques années un pôle dédié à l’audiovisuel et à toutes ses déclinaisons. C’est ce qu’est venue rappeler en ouverture Françoise Bruneteaux, adjointe à Cannes et vice-présidente régionale en charge de l'économie numérique et des nouvelles technologies. (Photo WTM : les créateurs de startup des industries créatives et les membres de Sophia Business à Cannes réunis pour cette Start Up Factory).
Une vraie stratégie communale. La ville du Festival du Film a investi dans les bâtiments et l’Université Nice Côte d’Azur a mis en place les formations. Il y en a aujourd’hui plus d’une trentaine tandis que pépinière, hôtel d’entreprises ont permis de faire lever les projets et grandir les startups des industries créatrices. Un mouvement désormais bien lancé. Solide. De plus, une seconde étape est déjà engagée avec le projet Novelty, tout proche du campus. Sur un terrain de 5,5 hectares (les anciens ateliers ferroviaires Ansaldobreda) il va apporter des studios pour le cinéma, des mètres carrés supplémentaires pour la formation et les métiers de l’audiovisuel. Un projet qui a obtenu cet été le permis d’aménager.
Ce pôle cannois déjà largement établi a permis à Candace Johnson et Edgardo Da Fonseca, qui co-président SBA, d’inviter plusieurs startups locales à venir pitcher devant un panel de business angels parmi les jeunes talents de l’industrie créative qui font vraiment “bouger” les choses.
Skribi se présente comme un “écrivain numérique”. Son application propose d’écrire le livre de sa vie à partir de 10 heures d’enregistrement. Un compagnon interactif qui aide à immortaliser nos souvenirs. Out of Time, un studio de conception et de développement de jeux vidéo récemment implanté dans le bassin cannois, sortira son premier jeu (AI-VI) dans un an. Misha Game développe des jeux F2P (gratuits à télécharger et payant pour des fonctionnalités supplémentaires).
Philartmédia dans la postproduction sonore, Station to Station qui créée des expériences immersives fabuleuses pour les lieux culturels, et Web4 Europe, une plateforme communautaire de partage et développement d’idées créatrices, ont montré une partie de la palette des possibles. Sans oublier la vedette de la soirée : Chris Walch cofondatrice de LifeScore Limited, venue spécialement des Etats-Unis pour présenter une “scale-up” qui décoiffe.
A la manière de ce que propose Midjourney, Dall-e et bien d'autres applications pour la création de nouvelles images, LifeScore, qui a levé 13 M€ en 2022, crée de la musique adaptative à la demande. Il permet de sélectionner des phrases musicales, combiner, superposer, séquencer, mixer et jouer le produit final de manière algorithmique en temps réel. Avec un résultat qui ressemble à de la musique créée par des artistes, car il est généré à partir de matières premières musicales composées et interprétées par des musiciens. Un exemple de la façon dont la technologie se combine aux arts pour donner naissance à une multitude de nouvelles “industries”.
Photo WTM : Chris Walch, cofondatrice de LifeScore.