Sophia : un ERC “Starting grant” à Florence Marcotte et Luca Calatroni
Deux chercheurs azuréens, Florence Marcotte (mécanique des fluides) et Luca Calatroni (modélisation mathématique) figurent parmi les lauréats des ERC “Starting grant” 2023, assortis d’un financement allant jusqu’à 1,5 M€ pour lancer leur projet et former leur équipe.
La recherche azuréenne récompensée par l’Europe ! Deux chercheurs sophipolitains, Florence Marcotte et Luca Calatroni, figurent parmi les 400 lauréats dont 50 Français des ERC "Starting grant" 2023 dévoilés récemment. Ces StG sont attribuées dans le cadre du programme Horizon Europe de l’UE. Elles distinguent des projets en rupture menés par des chercheurs en début de carrière et sont assorties d’un financement allant jusqu’à 1,5 M€ sur 5 ans, pour les aider à lancer leurs propres projets et à former leurs équipes. Le nombre total de projets soumis à cet appel sur l'Europe était de 2.692 dont 246 projets français soumis. (Photo UCA : Florence Marcotte et Luca Calatroni).
Florence Marcotte : la théorie mathématique du contrôle optimal
Florence Marcotte est chercheuse en mécanique des fluides au Centre Inria d'Université Côte d'Azur dans l'équipe Castor au laboratoire J.A. Dieudonné (Univ Côte d'Azur - CNRS). “Le projet que va financer la bourse ERC qu'elle vient d'obtenir utilisera une théorie mathématique, celle du contrôle optimal”. est-il expliqué sur le site web d’UCA.
“A partir de là, Florence et son équipe tenteront de modéliser les zones radiatives des étoiles, dans lesquelles les possibles mécanismes dynamo sont encore mystérieux. Par exemple, un problème intrigant est l'existence du "désert magnétique" des étoiles de masse intermédiaire : les champs magnétiques détectés à la surface de ces étoiles sont soit très intenses, soit extrêmement faibles… et personne ne sait pourquoi !” L'équipe testera aussi son approche sur la question de l'origine de la turbulence des disques protoplanétaires (disques de gaz et de poussières qui donnent naissance aux planètes).
Luca Calatroni dans la "super résolution" d'images
Luca Calatroni est chargé de recherche CNRS au laboratoire I3S. Il travaille au sein de l’équipe Morpheme sur des problèmes à l’interface entre les mathématiques, le traitement du signal et autres disciplines comme la biologie et l’archeologie / histoire de l'art. “Sa recherche porte sur la modélisation mathématique et la résolution numérique des problèmes inverses d’imagerie dans plusieurs applications comme, par exemple, la biologie, l’imagerie du patrimoine et les neurosciences computationnelles”, note UCA.
L’objectif du projet ERC StG MALIN (Model-aware learning for imagine inverse problems in fluorescence microscopy) vise l’étude théorique et l’application des modèles d’apprentissage inspirés par la physique à plusieurs problèmes inverses dans le domaine de la microscopie à fluorescence. Un grand enjeu dans ce domaine tient dans la super-résolution d’images, nécessaire afin de mieux comprendre les processus biologiques à l'échelle du nanomètre.