e-Santé Telecom Valley : apporter aux médecins des données facilement utilisables
Salle pleine pour le Kick Off e-Santé de Telecom Valley qui avait décidé de réanimer une commission qui s'était endormie. Co-président de l'association du numérique azuréen et porteur de cette commission avec Pascal Staccini, directeur du Master "Ingénierie de la Santé" d'UCA, Jean-François Carrasco en présente les enjeux.
Salle pleine pour le "Kick Off" e-Santé de Telecom Valley mardi au Business Pôle de Sophia Antipolis. L'association du numérique azuréen a décidé de réanimer sa commission e-Santé qui s'était endormie à la suite du départ dans d'autres régions des bénévoles qui la portaient. L'e-Santé n'en reste pas moins l'un des secteurs en pointe du numérique azuréen, ne serait-ce qu'à travers le 3IA Côte d'Azur. Jean-François Carrasco, co-président de Telecom Valley et Pascal Staccini, Directeur du Master "Ingénierie de la Santé" d'UCA, ont donc cherché à réanimer cette commission endormie. Jean-François Carrasco en présente les enjeux. (Photo WTM : Jean-François Carrasco).
"Tous les acteurs que j'ai interviewés pour relancer cette dynamique avaient été unanimes. C'est quelque chose qui était attendu. Télécom Valley l'a donc fait et la preuve de l'intérêt de cette réanimation, c'est que la salle est pleine. Ce matin, nous allons beaucoup parler de collecte de data car ce thème fait partie du paysage naturel de Sophia Antipolis, une terre d'IA et de données. La technopole est un grand acteur de la microélectronique. Elle aligne notamment des compétences dans les capteurs qui sont la source de la donnée. Il faut énormément d'intelligence pour faire des capteurs très qualitatifs, très pertinents, et qui sur un plan médical soient reconnus comme étant utilisables en tant que tel par un médecin."
"Plus globalement, Sophia Antipolis dispose aujourd'hui d'une chaîne de valeurs qui va de l'électronique à la donnée en passant par les télécommunications, le logiciel et qui comprend des acteurs, je dirais intermédiaires, tels que les spécialistes en formation et puis bien évidemment le monde de la recherche. L'objectif est d'amener aux praticiens des données facilement utilisables. Aussi, nous devons donc garder bien en tête que le corps médical doit être constamment associé à cette chaîne de valeur. La faculté de médecine est en quelque sorte, le gardien du temple."
"Un fabricant de capteurs, un spécialiste du transport de données ou des logiciels d'apprentissage, n'est pas pour autant médecin. Il est essentiel que les données ne soient traitées que par un vrai médecin, capable de les lire et de les comprendre, qui plus est par rapport aux filtres que représente le patient dont il s'occupe. Du côté du numérique, nous pouvons contribuer à une chaîne de valeur santé en captant les données à la source et en les amenant jusqu'au médecin. Mais en fin de parcours, la médecine n'appartient qu'au médecin. Professeur de santé publique à la fac de médecine de Nice, directeur de l'informatique médicale du groupement hospitalier de territoire, Pascal Staccini porte cet impératif médical."
Le plan d'action de cette commission e-Santé ? "Dans un premier temps, histoire de mieux nous connaître, c'est d'engager une cartographie parce que ça faisait très longtemps que cet exercice n'a été fait, le dernier en date étant celui de la CCI Nice Côte d'Azur. Team Côte d'Azur, de son côté, a déjà recensé quelque 170 raisons sociales (dispositifs et appareils médicaux, télécoms, logiciels…) dans le paysage industriel azuréen. Ensuite, comme toute communauté de Telecom Valley, c'est de multiplier le partage, les échanges, les collaborations dans cet univers de la santé."
Photo WTM : Pascal Staccini lors de sa présentation au Business Pôle des données de santé.