Nice : Qiti met l'IA au service de l'assurance des expats
Créée en septembre à Nice par trois associés complémentaires (Christophe Bremard, courtier en assurances, Claudie Croizet, professionnelle de la communication et Guillaume Dion, expert en IA) l'Insurtech Qiti mise à fond sur l'Intelligence Artificielle pour révolutionner le marché des assurances pour expatriés.
C'est un marché de niche, dans le domaine de l'assurance, qu'attaque aujourd'hui l'Insurtech Qiti à Nice : celui des expatriés. Une grosse niche quand même. Elle concerne 2,5 millions de Français qui résident à l'étranger auxquels s'ajoutent 2 millions d'impatriés en France et, si l'on élargit le cercle, une centaine millions de nomades digitaux dans le monde. Autant de personnes qui bougent beaucoup et qui ont besoin d'être couverts, comme tout le monde, mais qui réclament des contrats beaucoup plus complexes à monter que ceux des résidents. C'est à ces nomades modernes, de plus en plus nombreux avec le télétravail sans frontières, que s'adresse Qiti.
Face à la jungle des assurances de santé ou de prêt pour les expats
Son atout-maître pour s'attaquer à ce marché de la complexité et du sur-mesure permanent ? L'Intelligence Artificielle. Créé en septembre dernier par Christophe Bremard, courtier en assurance depuis 20 ans, Claudie Croizet, professionnelle de la communication et Guillaume Dion, expert en IA, le néo assureur en marche compte sur l'IA pour passer en revue et analyser la multitude des contrats existants, pour modéliser les besoins des expats, afin de leur apporter la meilleur couverture qui leur convienne, au meilleur prix.
Pas forcément facile. Car l'assurance des expats est un vrai casse-tête. Pour de multiples raisons explique Christophe Bremard, l'expert en assurance du trio. "Seuls 10% des expats sont envoyés par leur entreprise… Les autres ? Ce sont 90% de familles ou de nomades digitaux qui se retrouvent seuls dans la jungle des assurances santé ou de prêt alors que les banquiers et les assureurs sont souvent très frileux et peu expérimentés sur ces sujets."
Une IA pour analyser les 5.000 contrats du marché et sélectionner les meilleures garanties
"Il leur faut savoir aussi jongler entre des contrats qui sont multiples, complexes et souvent chers avec des formalités administratives et des coûts qui diffèrent selon les pays, des besoins qui ne sont pas toujours pris en compte... Le maquis. Il leur faut aussi la possibilité de gérer l'évolution de leurs besoins (un enfant qui nait, qui part, la retraite qui pointe…). Pour un particulier, difficile de s'y retrouver et d'obtenir les meilleurs contrats du marché. En France de grands groupes d'assurances proposent bien des gammes de contrats dédiés aux expats. Mais chaque assureur est rarement le meilleur sur tout. Pour l'exemple, certains sont mieux positionnés sur les Etats-Unis, d'autres sur l'Asie, d'autres encore sur le Moyen-Orient."
"C'est pour répondre à cette complexité et à cette multiplicité des cas, tous différents, que Qiti a été fondé. En nous appuyant sur l’Intelligence Artificielle, il nous est possible d'analyser en détail les clauses de plus de 5.000 contrats disponibles sur le marché et de sélectionner les meilleures garanties en fonction des problématiques de chaque expatrié. Nous pouvons ainsi proposer des contrats sur-mesure, au cas par cas, à un tarif le plus compétitif possible et de manière automatique et prédictive. L'IA nous permet aussi de rester l’interlocuteur unique pour l’expatrié."
Un moteur de recommandation co-développé avec le laboratoire NEO d'Inria Sophia
Le recours à l'IA pousse aussi les ambitions de Qiti qui vient d'intégrer l'Incubateur PACA-Est et va co-développer avec le laboratoire NEO d'Inria Sophia, un moteur de recommandation. C'est lui qui sera chargé d'analyser les 5 000 contrats proposés par les 100 compagnies d’assurance référencées, de comparer et présélectionner les 3 contrats les plus adaptés à la situation personnelle de l’expatrié et aux spécificités géographiques et géopolitiques du pays de destination.
Commercialement, Qiti envisage de progresser pas à pas. Il compte débuter par le marché francophone, puis aborder le marché des "impatriés", les étrangers qui viennent travailler en France (2 millions de personnes) et enfin se lancer dans le marché mondial. Avec en perspective, pour se donner les moyens d'aller vite, une première levée de fonds au second semestre 2022.