Covid : Olivier Veran samedi dans les AM, département le plus touché de France
La situation ne s'améliore pas dans les Alpes-Maritimes sur le front du Covid. Loin de là. Le ministre de la Santé Olivier Véran se rendra d'ailleurs à Nice demain samedi pour échanger avec les professionnels de santé tandis que, si l'objectif reste celui du gouvernement d'en appeler à la responsabilité de chacun, de nouvelles mesures sanitaires ne sont pas exclues.
Ce qui inquiète, c'est la montée constante du taux d'incidence (nombre de tests virologiques positifs pour 100.000 habitants sur une semaine glissante). Il était de 344 au début des vacances de Noël, s'était installé autour de 450 voilà deux semaines, était monté à 491 la semaine dernière et pointait à 577 hier jeudi. C'est le taux le plus élevé des départements de France continentale. Pour les Alpes-Maritimes, relativement épargnées lors de la première vague, du jamais vu depuis le début de la pandémie. Pour mémoire, juste avant le second confinement de novembre, ce taux d'incidence était à 360.
Autre indice inquiétant : celui des réanimations. Si le nombre d'hospitalisations conventionnelles est en légère baisse (-5,7% en une semaine avec un peu plus de 700 patients hospitalisés) en revanche le nombre de personnes en réanimation continue de monter (115 personnes). La capacité initiale des services azuréens de réanimation a déjà été largement dépassée (131%) et aujourd'hui, avec les extensions, ce sont près de 95% des lits de réa qui sont occupés.
Mais pourquoi les Alpes-Maritimes ? Le directeur du cabinet du préfet, Benoît Huber a donné quelques explications possibles hier matin au micro de France Bleu Azur. D'abord la forte présence du variant britannique (plus de 50% des nouveaux cas et les services s'attendent à ce que ce chiffre augmente dans les jours à venir). Ensuite parce que la Côte d'Azur est un lieu de passage, de brassage. Enfin, parce que si les Maralpins restent en grande majorité respectueux des consignes de distanciation certains ne font pas de même (15 à 20% des personnes contrôlées en période de couvre-feu n'ont aucune raison valable de circuler).