Immobilier sous Covid en 2020 : le neuf plonge, l'ancien résiste
Les tendances qui avaient été révélées sur le premier semestre se sont accentuées encore sur l'année complète. Pour le logement neuf, des transactions qui plongent (-25%), des mises en vente au plus bas depuis dix ans (-40%) et un stock lui aussi en plongée (-23%). Seul le marché du logement ancien, les reventes, n'a pas été vraiment affecté par la crise sanitaire avec des prix qui ont augmenté de 3%.
Une première idée du marché immobilier azuréen sous le choc Covid en 2020 avait été donnée en octobre dernier par l'OIH (Observatoire Immobilier d'Habitat) lors d'un bilan du premier semestre. Mercredi matin, c'est le bilan de l'année complète qui a été fait dans les locaux de la CCI Nice Côte d'Azur à Nice. Le constat? Les tendances qui avaient été révélées sur le premier semestre se sont accentuées encore sur l'année complète.
Pour le logement neuf, c'est un nombre de transactions qui a plongé (-25%), des mises en vente qui sont au plus bas depuis dix ans (-40%) et un nombre de logements neufs disponibles à la vente (le stock) lui aussi en plongée (-23%). Seul le marché du logement ancien, les reventes, n'a pas été vraiment affecté par la crise sanitaire avec des prix qui ont augmenté de 3%.
Et 2021 ? La filière veut se mobiliser pour accélérer la relance. Les préoccupations portent sur les retards pris l'an dernier dans la délivrance des permis de construire. Aussi, la reconstitution de l’offre aura du mal à être rattrapée, alors que les mesures sanitaires restent très contraignantes, et qu'en parallèle le moral des ménages et les conditions d’accès au crédit viendront vraisemblablement impacter l’activité 2021.
Dans ce contexte, alors qu'il est possible d'espérer une sortie de la crise sanitaire dans les mois qui viennent, la CCI et ses partenaires comptent instaurer un dialogue avec les pouvoirs publics et être force de propositions pour la relance. Voici ce bilan 2020 à travers les graphiques de l'OIH.
Le marché immobilier du logement neuf sur 2020
L'activité du logement neuf plonge entièrement comme il est possible de le constater sur ce graphique qui dessine les évolutions sur 10 ans. Déjà l'an dernier, les mises en ventes et le nombre de logements disponibles (le stock) avaient fortement baissé. Mais cette année, les trois indices plongent : -25% pour les ventes, -40% pour les mises en vente (c'est le niveau le plus bas depuis 10 ans) et -23% pour le stock.
Cette situation, a-t-il été souligné, est très préoccupante dans le contexte de déficit structurel de l’offre que connaît le département depuis de longues années. "Il devient urgent de reconstituer les stocks, faute de quoi c’est l’ensemble des acteurs de la Filière Immobilier qui en subira les effets, au premier rang desquels les entreprises de bâtiment", a insisté Jean-Marie Ebel.
Pour Jean-Marie Ebel, président de l'OIH, le recul de l'activité dans le logement neuf, comme cela avait déjà été noté pour le premier semestre, a toutefois été atténué par le Plan de soutien à la Filière. Porté par CDC Habitat et Action Logement, il s'est traduit par des commandes de logements intermédiaires et sociaux auprès des promoteurs immobiliers en zone tendue qui représentent une part non négligeable des transactions de l’année.
Les évolutions de prix sont contrastées suivant les secteurs du département. Globalement, les prix du neuf ont monté sur la partie Est des AM (Métropole et l'agglo de la Riviera française, tirée par Monaco) et ils ont baissé légèrement sur l'Ouest.
Suivant les secteurs, l'activité du logement neuf n'a augmenté que sur la CASA, la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis. Les indices sont en plongée sur les autres grands secteurs avec des baisses de transactions allant jusqu'à 60% sur le secteur de Menton.
Le marché de l'ancien moins affecté que le neuf
Pas de baisse dans les prix comme cela s'était vu entre 2012 et 2017. Ils ont progressé de 3% en 2020 et sont à leur plus haut niveau. Pour combien de temps ?
Le nombre de transactions dans l'ancien a certes baissé par rapport à 2019 qui avait été une année exceptionnelle. Mais il reste à un niveau élevé avec 14.118 ventes bien au-dessus du creux de 2012.
Commentaires
Pas de Deficit de Logements - Mais de Residences Secondaires !
La population des Alpes Maritimes n'evoluant plus depuis 2007, et nos habitants etant deja loges - de quelle deficit d'offre parle-t-on ? Un deficit de residences secondaires sans aucun doute - et les restrictions de voyages expliquent probablement l'absence d'acheteurs.
La ville de Beausoleil a produit près de 3000 logements en 30 ans, mais les travailleurs de Monaco ne sont pas venus s'y installer : la population a augmenté d'à peine 1300 habitants, soit 10%. Et dans le même temps, on passe de 800 à 3500 résidences secondaires, soit +360% ! Et la ville se dit a present carencée en logments sociaux pour justfifier de un projet de 250 logements sur une zone naturelle ...
Et bien , quand on ne sait pas gérer son foncier, on ne va pas se servir sur la Nature !
Et il faut changer de modele !