Faune sauvage : la fin programmée de Marineland à Antibes ?
Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique a annoncé ce matin l'interdiction progressive en France des animaux sauvages dans les cirques ainsi des orques et dauphins dans les parcs aquatiques. La ministre a ajouté qu'elle envisageait la disparition des trois delphinariums français (Marineland est l'un d'eux) d'ici 7 à 10 ans.
Une fin programmée pour Marineland à Antibes ? C'est en tout cas ce que laissent entendre les déclarations de Barbara Pompili. La ministre de la Transition écologique a annoncé ce matin une interdiction progressive en France des animaux sauvages dans les cirques et les delphinariums. Lors d'une conférence de presse à son ministère, elle a précisé qu'il s'agissait de la faune sauvage dans les cirques itinérants et "de la présence d'orques et de dauphins dans des delphinariums inadaptés à leurs besoins de mammifères marins" comme l'a rapporté l'agence Reuters. (Photo DR : Orque en représentation).
Concernant les delphinariums (la France en compte trois dont le plus important est Marineland à Antibes), l'ouverture de nouveaux établissements de ce type ne sera pas autorisée et, autre précision, Barbara Pompili envisage leur disparition sur le territoire d'ici "sept à dix ans". Le parc marin d'Antibes est quant à lui la cible de militants animalistes qui viennent régulièrement manifester à l'entrée du parc contre la captivité des animaux marins et des ours polaires. Un mouvement qui s'est particulièrement accéléré suite aux inondations d'octobre 2015 qui avaient été catastrophiques pour le parc et ses animaux.
Ouvert en 1970, Marineland s'étend sur plus de 20 hectares. Au début des années 2000, il affichait 1,5 millions de visiteurs annuels. Ce nombre a baissé dans la première décennie 2000, tandis que le parc était racheté en 2006 par le groupe international espagnol Pâques Reunidos qui y a réinvesti avec entre autres pour la création d'un tunnel à requins, l'arrivée d'ours polaires, la construction d'un hôtel etc. Marineland était ainsi remonté au-dessus des 1,2 millions de visiteurs en 2010 avec un chiffre d'affaires qui dépassait les 40 millions d'euros annuels. Ces dernières années, la fréquentation avait de nouveau baissé et 2020, comme pour toutes les sociétés liées à l'événementiels, devrait être évidemment très en retrait.