Nice : un test olfactif pour détecter les premiers symptômes de la Covid-19
Rose ? Cannelle? Citron ? Si vous n'êtes pas capable de reconnaître l'odeur imprimée sur la bandelette de papier, c'est que vous avez peut-être été contaminé par la Covid-19 et qu'il va falloir vous faire tester médicalement d'une façon plus poussée. Ce test olfactif rapide, simple, très peu coûteux a été proposé hier à titre expérimental sur la promenade des Anglais à Nice par des étudiants de l’Institut de chimie de Nice. L'idée même du test est partie d'un constat : plus de 60% des patients atteints par une forme mineure de la Covid-19 connaissent une perte du goût et/ou de l’odorat. C'est l'un des symptômes précoces. (Photo Webtimemedias : tubéreuse).
Afin d’évaluer la perte de l’odorat, l’équipe de recherche menée par Jérôme Golebiowski, Professeur à Université Côte d'Azur à l’Institut de Chimie de Nice et Directeur du groupement de recherche CNRS "Odorant, Odeur, Olfaction" a mis au point un kit olfactif basé sur des bandelettes de papier odorisées. La société grassoise Carestia qui développe des technologies d’imprégnation des bandelettes papier a aidé les chimistes dans la mise en place du dispositif.
"Nous avons mis au point un test rapide, jetable et peu onéreux, explique Jérôme Golebiowski, "à l’image de ce qui a été fait en Corée du Sud au moment de la crise du Covid où les soldats étaient testés à leur entrée dans les camps militaires en sentant du vinaigre de pomme. En l’absence de perception de l’odeur, des tests plus élaborés étaient réalisés".
Les chimistes travaillent également avec Loïc Menvielle de l’EDHEC afin de promouvoir le test dans les pays à faible PIB qui ne pourraient pas effectuer des tests sérologiques trop coûteux. Après ce premier test de juillet, un déploiement est envisagé en septembre avec une version béta actuellement expérimentée au service d’infectiologie de l’hôpital l’Archet à Nice. En attendant, il est toujours possible de se tester sur des fleurs parfumées...