Sophia : Thierry Audier quitte la direction de l'agence SII qu'il avait ouverte en 1984 !
C'est avec Thierry Audier, une des mémoires des services numériques sur Sophia Antipolis qui quitte la direction de l’agence SII de la technopole. Après avoir assumé le poste depuis 36 ans, il a passé le relais le 1er juillet dernier à Etienne Andreoni, qui l’a secondé en sa qualité de Directeur Commercial durant ces 4 dernières années. Thierry Audier, qui a été appelé à prendre de nouvelles responsabilités au sein du groupe SII, n'en restera pas moins sur la technopole. Rattaché au siège directement sous la responsabilité d’Éric Matteucci, le président de SII, il travaille avec lui sur des sujets transverses et reste localisé à Sophia. (Photo DR : Thierry Audier)
Il ouvre la première agence de SII en 1984 à Saint-Laurent-du-Var
Ce changement de fonction lui donne aussi l'occasion d'un retour en arrière. "J'ai ouvert l'agence azuréenne de SII à Saint-Laurent du Var en 1984," se rappelle-t-il. "SII qu'avait fondé Bernard Huvé en 1979 n'était alors qu'une très petite société d'une dizaine de personnes (6 ou 7 à Paris, trois sur la Côte). J'étais alors le numéro 8. De quoi mesurer le chemin parcouru : aujourd'hui SII, c'est 10.000 personnes avec des agences dans une vingtaine de pays. Une société et une agence azuréenne que j'ai vues grandir."
"Tout au long de mon parcours, dans les relations avec nos partenaires, j’ai mis un point d’honneur à porter des valeurs telles que l’expertise, la qualité et l’écoute, afin que nous puissions établir des partenariats commerciaux couronnés de succès et de confiance. Aujourd’hui, l’agence se compose de plus de 230 collaborateurs qui incarnent cette vision à laquelle je suis attaché. Depuis la création de l’agence par Bernard Huvé, nous avons su évoluer dans un marché en perpétuelle mutation et proposer des services de qualité à nos clients. Ma mission, que je considère accomplie, fût d’accompagner nos clients dans leur transformation digitale tout en en partageant nos valeurs."
"Nous sommes passés d'un marché de pénurie de talents à un marché pléthorique"
Avec la crise sanitaire, le paysage a changé brutalement sur la technopole. Thierry Audier en est bien conscient. SII sera sans doute moins impacté que certaines ESN (Entreprises de Services Numériques) qui s'étaient très investies dans Amadeus comme Astek ou Alten. "SII avait connu ce problème du mono-client au début des années 90. Nous travaillons alors principalement pour IBM La Gaude. Et quand en 1992 Big Blue pour des raisons économiques s'est séparé de ses sous-traitants , SII a connu de grosses difficultés. La leçon a été retenue. Depuis, nous avons toujours cherché à multiplier les clients et je pense que nous sommes l'ESN qui a le plus grand nombre de clients aujourd'hui sur la technopole."
Ce qui l'a le plus étonné dans la crise actuelle, lui qui a connu les retombées de la guerre du Golfe, de l'explosion de la bulle internet ou encore des subprimes en 2008-2009 ? "C'est sa brutalité et sa soudaineté", note Thierry Audier. "En deux semaines, le marché s'est entièrement retourné. Nous sommes tous passés en télétravail et, par la force des choses, même chez les clients qui ne souhaitaient pas habituellement le télétravail. Nous sommes également passés d'un marché de pénurie de talents à un marché pléthorique, même si le chômage partiel a amorti le choc sur l'emploi. Les nombreux CV que nous recevons désormais en témoignent." Une nouvelle époque et de nouveaux défis à surmonter.