Projet ADAVEC à Sophia : un cockpit intelligent pour les véhicules autonomes
Avec le projet collaboratif ADAVEC, quatre partenaires azuréens (AViSTO, epicnpoc, Université Côte d’Azur et Renault Software Labs) s'attaquent à un des sujets clés de l'avenir de l'industrie automobile : construire un prototype avec cockpit intelligent permettant à un véhicule autonome d'adapter continuellement son niveau d'autonomie en fonction des conditions de circulation et de sécurité.
A travers le projet ADAVEC, c'est à un des sujets clés de l'avenir de l'industrie automobile que s'attaquent quatre partenaires azuréens : AViSTO, epicnpoc, Université Côte d’Azur et Renault Software Labs. Ce projet de recherche collaborative, qui vient de démarrer et va durer 3 ans, vise à construire un prototype avec cockpit intelligent permettant à un véhicule autonome d'adapter continuellement son niveau d'autonomie en fonction des conditions de circulation et de sécurité. Son budget total est de 2,55 M€.
Préparer la transition jusqu'à l'autonomie compète
Le contexte ? En 2060 dans un scénario tendanciel (2035 dans un scénario de rupture), 100% des véhicules neufs commercialisés seront autonomes. D’ici là, les véhicules autonomes vont côtoyer sur les routes des véhicules classiques, et la conduite autonome, aujourd’hui limitée au niveau 2 (autonomie partielle "eyes on-hands off"), va évoluer progressivement jusqu’au niveau 5 (autonomie complète). Comment préparer cette transition en toute sécurité ? C'est à cette question qu'ADAVEC devra apporter des réponses.
La Society of Automotive Engineers (SAE), a défini 6 niveaux d’autonomie, allant du degré 0 (aucune autonomie) au degré 5 (autonomie complète). Le conducteur bénéficie ainsi de niveaux d’aide croissants en fonction de ces différents stades. Problème, s’il doit se tenir prêt à reprendre la main jusqu’au niveau 3, il sait rarement à quel niveau d’autonomie il se trouve. Par exemple, l’autopilot de Tesla se trouve officiellement en niveau 2, mais on a déjà vu des conducteurs s’endormir au volant.
Les caractéristiques du prototype à réaliser
Le prototype qui sera réalisé dans le cadre du projet devra définir automatiquement le niveau d'autonomie optimal en communiquant avec l'environnement (V2X, ADAS,… ), mais également en analysant la capacité du conducteur à assurer la reprise en main du véhicule. Les solutions à développer devront d’une part assurer un transfert en toute sécurité entre les cas d'utilisation avec différents niveaux d'automatisation ; d’autre part, garantir au conducteur une compréhension très claire du degré d'autonomisation activé dans chaque situation et de sa responsabilité.
Le projet ADAVEC a été présenté en réponse au premier appel à projets "Projets structurants pour la compétitivité Régions" (PSCP-Régions) et labellisé par le pôle de compétitivité SCS. Après instruction et concertation avec les collectivités concernées et l’Etat, il a été officiellement sélectionné par décision du Premier ministre en date du 28 février 2020. Il est soutenu financièrement par la BPI et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Pour la technopole, qui a positionné son avenir sur l'Intelligence Artificielle et l'automotive, une belle occasion de croiser les compétences de son écosystème.
Les quatre partenaires
- AViSTO est le coordinateur du projet. Il va développer au niveau logiciel les modules de surveillance du conducteur ainsi que de collecte des données d’expérience. Il va, en lien avec ELSYS Design, intégrer au niveau électronique les différentes solutions et cartes développées. Enfin, il va assurer le déploiement sur un simulateur 3D / Réalité Virtuelle.
- EPICNPOC va définir l’expérience utilisateur ainsi que la SOA (Service Oriented Architecture). Il va coder les modules d’expérience de pilotage et d’interactions avec le conducteur. Il va réaliser l’interface utilisateur (GUI) / l’interface homme machine (IHM).
- Université Côte d’Azur, en tant que partenaire académique, va modéliser de manière formelle la logique de contrôle et de comportement humain, le système, le logiciel et l’architecture. Il va vérifier, toujours de manière formelle, les exigences de sureté et de sécurité. Enfin, il va s’occuper de la plateforme de simulation ainsi que de la validation numérique.
- Renault Software Labs va se focaliser sur la définition des exigences (cas d’usages et performances attendues, exigences au niveau de la sécurité). Il va assurer une revue des développements en se concentrant sur le respect des règles de sécurité. Il va se pencher sur la faisabilité d’ensemble de l’intégration logicielle au niveau système. Enfin, il pourra réaliser une validation sur mulet (voiture).