Confinement : ces effets spectaculaires sur la pollution de l'air à Nice
Nous avons été impressionnés par ces photos satellitaires montrant une diminution spectaculaire de la pollution de l'air dans les grandes métropoles chinoises bloquées par le coronavirus. Sur la Côte d'Azur, quel a été l'effet du confinement instauré le 17 mars à midi pour limiter la propagation du virus ? C'est cet impact des premiers jours du confinement sur l'air des grandes villes de la région Sud qu'a cherché à cerner AtmoSud, l'observatoire de la qualité de l'air régional. Le constat, note-t-il, est on s'en doute sans appel : "le trafic aérien, maritime, routier est considérablement réduit. Les effets sur la pollution atmosphérique locale et régionale deviennent apparents". (Photo DR : la carte d'Atmos sur la pollution de l'air à Nice après le confinement; voir en bas de page la situation avant et après confinement).
Ce qui a été constaté en comparant les données mesurées depuis le confinement, à celles habituellement enregistrées ? En premier lieu : une baisse significative des concentrations d'oxydes d'azote dans les grandes villes de la région. Elle est évaluée à -70 % sur la promenade des Anglais, notamment depuis sa fermeture. En revanche, car il y a un mais, si les concentrations en dioxyde d’azote issues du trafic routier ont baissé, la tendance sur les grandes villes observées de la région est à la hausse pour les particules, "car elles représentent des polluants atmosphériques émises par de nombreuses sources".
"Les concentrations de particules issues du trafic routier ont certes baissé, mais les concentrations de particules émises par les autres secteurs d’activité (le chauffage, au bois notamment ; les activités agricoles et industrielles) ont quant à elles augmenté", constate Atmos. Et notamment les particules du chauffage et du brûlage de bois ont remplacé celles émises par le trafic routier.