Coronavirus : les 4.200 transfrontaliers italiens continueront à venir travailler en Principauté
La décision du gouvernement italien de mettre toute l'Italie en quarantaine n'empêchera pas les frontaliers italiens de continuer à venir travailler à Monaco. Dans la Principauté, ils sont quelque 4.200 transalpins à traverser quotidiennement la frontière franco-italienne pour venir travailler dans les secteurs publics ou privés de la Principauté. Prise lundi soir, la décision drastique et inédite du gouvernement italien prise en réponse à l'expansion de l'épidémie de coronavirus, risquait aussi d'impacter directement l'économie monégasque et de la priver d'une partie importante de ses salariés (elle en compte au total 58.000, secteurs privés et publics confondus, soit bien plus que sa population d'un peu plus de 38.000 personnes).
Le gouvernement princier a tenu aussi, dès le lendemain mardi, à rassurer rappelant que "l'extension "zone protégée" à tout le territoire national, interdit les déplacements des personnes sauf pour raisons de santé, de nécessité ou pour le travail". Monaco a pu faire valoir aux autorités italiennes que la "grande majorité des ressortissants d’Italie proviennent de la région de Vintimille, une zone qui n’a jamais été répertoriée dans les zones à risque".
La Principauté s’est également assurée auprès des autorités françaises que les travailleurs venant d’Italie à Monaco puissent traverser le territoire français. "La préfecture des Alpes-Maritimes a confirmé que les frontières franco-italiennes restent ouvertes. L’accès au territoire français n’est donc pas limité", est-il ainsi noté dans le communiqué.
Pour l'instant aussi, pas de changement. Le quotidien des travailleurs provenant d’Italie et celui de leurs employeurs monégasques n'est pas modifié. Mais évidemment le contact reste permanent avec les autorités italiennes et françaises afin d’évaluer les potentielles évolutions de la situation en fonction de la menace épidémique.