L'Inra devient l'Inrae avec un "e" pour environnement
C'est fait. L'Inra (Institut national de recherche pour l'agriculture) est désormais devenue l'Inrae. Un E rajouté pour Environnement. Née le 1er janvier 2020 de la fusion de l’Inra et d’Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l'environnement et l'agriculture), l'Inrae, présent dans la technopole avec l'Institut Sophia Agrobiotech (200 personnes), se présente comme un nouvel acteur majeur de la recherche et de l’innovation en agriculture, alimentation et également en environnement, un des grands défis à relever aujourd'hui.
Photo © Bertrand NICOLAS - INRAE : la révélation de la plaque d'INRAE avec de gauche à droite : Philippe Mauguin (Pdg d'INRAE), Frédérique Vidal (Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation), Didier Guillaume (Ministre de l'Agriculture et de l'Alimentation), Marc Michel (Ancien Président d'Irstea).
Changement climatique, sécurité alimentaire, transition des agricultures....
Annoncé en octobre dernier, l'Inrae a été lancé officiellement aujourd'hui jeudi par Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation et Didier Guillaume, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, aux côtés de Philippe Mauguin, président directeur général d’Inrae. La raison de cette extension à l'environnement ? Elle a été rappelée à cette occasion. L’humanité et la planète font face à un changement global qui crée de nouvelles attentes vis-à-vis de la recherche : atténuation et adaptation au changement climatique, sécurité alimentaire et nutritionnelle, transition des agricultures, préservation des ressources naturelles, restauration de la biodiversité, anticipation et gestion des risques…
C’est dans l’objectif de mieux appréhender ces défis et de construire une recherche d’excellence au service de la production de connaissances, de l’enseignement, de l’innovation, en appui aux politiques publiques, que la fusion a été décidée. "A un moment où il est plus que jamais indispensable d’accélérer les transitions pour transformer durablement l’agriculture, l’alimentation et l’environnement, Inrae s’engage à construire de nouvelles solutions par la recherche, l’innovation et l’appui aux politiques publiques, au plus près des attentes de la société et avec elle" souligne Philippe Mauguin.
Treize sites dans la région SUD, dont trois dans les A-M
Aboutissement d’un processus de fusion engagé en février 2018, la création de ce nouvel EPST – Etablissement Public à Caractère Scientifique et Technologique – est le résultat d’une collaboration avec les différentes communautés de travail des deux instituts pendant près de deux ans. Fort d’une communauté de 12.000 personnes et dotée de plus d’un milliard d’euros, Inrae est composé d’un peu plus de 200 unités de recherche et une quarantaine d’unités expérimentales au sein de 14 départements scientifiques et implantées dans 18 centres de recherche sur toute la France. Un dispositif complété par un siège bi-implanté à Paris et Antony (92).
Dans la région SUD le centre Inrae Provence-Alpes-Côte d'Azur est implanté sur treize sites. Présidé par Jean-Philippe Nabot, il mène des recherches sur des enjeux spécifiques aux objets et territoires méditerranéens : agroécologie et adaptation de l’agriculture et des forêts au changement climatique, ressources hydriques, risques naturels, nutrition humaine. Il se place au 4ème rang national parmi les 18 centres Inrae avec un budget consolidé de 71 M€, dont 14 M€ de ressources propres et rassemble 1.300 agents, dont 710 agents permanents localisés sur treize implantations dont trois pour les Alpes-Maritimes : Sophia-Antipolis, Nice et Le Cap d'Antibes (Villa Thuret).