Soldes d'été : les commerçants azuréens ne veulent plus du décalage
Alors que les soldes d'hiver ont démarré ce matin, la question du décalage des soldes d'été est à nouveau posée : ils auront lieu du mercredi 1er juillet au mardi 28 juillet dans les Alpes-Maritimes mais du 24 juin au 21 juillet pour une grande partie de la France et pour l'e-commerce. Obtenue de haute lutte en 2009, la dérogation pour un décalage d'une semaine des soldes est devenue un handicap pour le commerce azuréen.
Alors que les soldes d'hiver sont lancés depuis ce matin, top 8 heures, dans les commerces des Alpes-Maritimes comme dans ceux de pratiquement toute la France, la question du décalage des soldes d'été s'est de nouveau posée. Avec de plus en plus d'insistance. En France métropolitaine les soldes d'été dont les dates ont été dévoilées hier, débuteront le mardi 24 juin 2020 pour 4 semaines (contre six semaines auparavant), soit jusqu'au mardi 21 juillet.
Un décalage qui devient un handicap
Mais dans les Alpes-Maritimes, cette période de bonnes affaires ne commencera qu'une semaine après, du mercredi 1er juillet jusqu'au mardi 28 juillet. Un décalage qui se fait désormais au grand dam des commerçants azuréens : ils sont condamnés à solder une semaine après l'e-commerce (il suit le "tempo" national), et le département voisin du Var mais également après Monaco et l'Italie. Une concurrence d'autant plus sévère que les ventes privées, les black Friday, ventes flash et autres ont déjà bien écorné ce temps fort traditionnel des soldes.
Certes, c'est à leur demande que ce décalage était intervenu en 2009 pour les soldes d'été, décalage qu'avait déjà obtenu la Corse. Les commerçants azuréens et leurs représentants s'étaient même battus pour. La dérogation avait alors été saluée comme une victoire. Il s'agissait de mieux bénéficier de l'affluence touristique du début juillet pour des ventes à prix "normaux".
Mais depuis les choses ont changé, ne serait-ce qu'avec la montée en puissance du commerce en ligne. Le décalage n'est plus vu désormais comme un bénéfice, mais de plus en plus comme un handicap. La Fédération du Commerce Niçois et de l’Artisanat, représentant 1400 commerçants et artisans a aussi écrit récemment au Préfet des Alpes-Maritimes pour demander un alignement sur les autres départements et la fin d'un décalage devenu anachronique.
Le soutien de Christian Estrosi
Des commerçants qui ont reçu en début de semaine le soutien de Christian Estrosi. "Nos commerçants de proximité créent de la croissance, de l’emploi local et contribuent à animer nos quartiers. Grandes enseignes et commerces de détail, ils participent aussi à la qualité de l’accueil touristique tout au long de l’année", écrit dans un communiqué le président de la Métropole et maire de Nice. "Tout doit être fait pour les soutenir et les aider à faire face à la montée du commerce en ligne et à la concurrence des soldes à Monaco et en Italie qui débutent plus tôt."
"Je soutiens leur démarche et demande au Préfet des Alpes-Maritimes de mettre fin à ce décalage de date, instauré en 2009, en alignant les dates de soldes d’été dans notre département sur les dates nationales", conclut-il aussi.