Antibes : le Prix Littéraire Jacques Audiberti à l'Egyptien Alaa El Aswany
Avec Alaa El Aswany, c'est l'un des écrivains les plus célèbres du monde arabe qui sera couronné par le Prix Littéraire Jacques Audiberti 2019. Un prix qui lui sera remis samedi 9 novembre à 15 heures à Anthéa. Prix Audiberti l'an dernier, l'écrivain Sylvain Tesson a quant à lui été couronné hier à Paris par le Renaudot.
La saison des prix littéraires est ouverte. Hier ont été ainsi dévoilés les noms des lauréats de deux des prix les plus prestigieux : le Goncourt est revenu à Jean-Paul Dubois pour "Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon" (L'Olivier), un roman sur l’échec et l'infinité des moyens de gâcher sa vie. Dans la foulée, et dans le même restaurant Drouant à Paris, le prix Renaudot a été décerné à Sylvain Tesson pour"La Panthère des neiges" (Gallimard). Sylvain Tesson qui l'an dernier avait été couronné à Antibes par le Prix Littéraire 2018 Jacques Audiberti.
Un prix Audiberti qui, pour son édition 2019 sera samedi 9 novembre à 15 heures à Anthéa, (salle Jacques Audiberti) à Alaa El Aswany pour l’ensemble de son œuvre. Né en 1957, Alaa El Aswany est l'un des écrivains les plus célèbres du monde arabe. Son premier roman L'Immeuble Yacoubian, publié en 2006, est devenu un véritable phénomène éditorial international. Romancier, nouvelliste, essayiste, il est traduit en une trentaine de langues et a reçu une quinzaine de prix littéraires. Chroniqueur engagé, l'auteur défend ardemment les valeurs de la démocratie, est l'un des membres fondateurs du mouvement d'opposition "Kifaya" (Ça suffit) et a pris une part active au Printemps arabe en 2011. Devenu "persona non grata" en Egypte, Alaa El Aswany vit aujourd'hui aux États-Unis où il enseigne la littérature.
En amont, le vendredi 8 novembre à la Médiathèque Albert Camus, des collégiens et lycéens rencontreront l’auteur de 9h à 12h. À 14h, le film L’immeuble Yacoubian (2h45), réalisé en 2006 par Marwan Hamed sera projeté. C’est l'histoire d'un immeuble mythique du Caire et l'évolution politique de la société égyptienne de ces cinquante dernières années, entre la fin du règne du roi Farouk et l'arrivée des Frères Musulmans au pouvoir. Il fustige certains travers de la société égyptienne. En toile de fond, une question : "comment est-on passé d'une société dite moderne et ouverte d'esprit à une société souvent décrite comme intolérante ?"