Orange : plongée dans un central téléphonique, au cœur des réseaux
Derrière la simplicité d'usage des services de téléphonie, d'Internet ou de télévision se cache une grande complexité des équipements et métiers télécom : c'est ce que montre Orange à l'occasion d'une visite de son central téléphonique de Saint-Laurent du Var. En piste.
Montrer que derrière la simplicité d'usage des services de télécommunications il y a beaucoup de complexité : c'était l'objectif d'une visite organisée récemment au central téléphonique d'Orange à Saint-Laurent du Var. Une plongée au cœur même des réseaux de l'opérateur. Il s'agit d'un des plus grands des 178 centraux des Alpes-Maritimes. Des centraux installés en pleine zone urbaine, au plus près des clients, ce qui était tout particulièrement nécessaire lors de la mise en place du réseau cuivre pour lequel le signal perd en intensité suivant la distance. (Photo : Nicolas Drouillet dans la salle des connexions cuivre).
A Saint-Laurent du Var, le central se trouve dans un immeuble banalisé mais fortement sécurisé : portes blindées, caméras et surveillance constante. C'est un lieu stratégique dans lequel sont rassemblés des équipements très fragiles et qui n'est pas ouvert au public. Directeur Réseaux de la Direction Orange Grand Sud Est, Nicolas Drouillet mène la visite. Et de suite nous fait toucher du doigt cette complexité. Premier arrêt au sous-sol ou se trouve "l'infra". Dans une grande salle enterrée, arrivent et repartent l'ensemble des liaisons avec les logements privés et entreprises du secteur ainsi qu'avec les autres centraux des autres villes. Autant de lignes rassemblées dans des tuyaux qui font penser à une immense plomberie.
De la complexité des infrastructures
A ce chapitre de la complexité, c'est un avant-goût de ce qui nous attend en remontant au rez-de-chaussée dans la vaste salle où sont rassemblées les connexions cuivre. Des dizaines de milliers de connexions avec des boutons qui représentent chaque fois un client. Dans ce répartiteur, les clients sont distribués suivant les services auxquels ils ont souscrit (téléphonie, Internet, TV…). Ce sont des kilomètres de fils de toutes les couleurs qui courent ainsi le long d'immenses rayonnages. Autant dire qu'un savoir-faire très spécifique et de solides règles d'ingénierie sont nécessaires pour ne pas s'y perdre et pour retrouver chaque client, lui assurer ses services et éventuellement en ajouter ou retrancher selon ses demandes.
Même chose, mais en ramassé pour la fibre. La salle qui lui est consacrée est beaucoup plus petite que pour le cuivre, la fibre permettant de réunir beaucoup plus de clients dans un petit espace. On trouvera enfin, sur le toit de l'immeuble, une antenne mobile qui repart du central en fibre. L'ensemble de la panoplie du central laurentin.
La montée en débit sur le cuivre
Pour conclure la visite, Nicolas Drouillet, aligne quelques chiffres clés des télécoms azuréens. Ils témoignent de la montée en débit sur le cuivre qui s'est effectuée régulièrement ces dernières années. "Nous avons 164.000 foyers qui sont éligibles au Très Haut Débit sur le cuivre et à peu près 87 % des foyers des Alpes-Maritimes qui sont éligibles à la télé sur l'ADSL, c’est-à-dire à l'Internet sur le cuivre qui est suffisamment performant pour apporter la télévision." Des montées en débit qui se poursuivent sur les petites communes du haut-pays : Guillaumes, Moulinet, Bouyon…
"Cela dit, ce sont 13% qui ne l'ont pas," poursuit Nicolas Drouillet. "Nous poursuivons aussi ces montées en débit et travaillons sur des technologies alternatives en attendant la fibre." La fibre à laquelle 450.000 logements sont déjà éligibles dans le département, avec l'objectif pour l'opérateur d'une couverture de l'ensemble du territoire.