Rachat de Nice-Matin : les 20 M€ toujours pas au rendez-vous

Posté jeu 27/03/2014 - 18:14
Par admin

Le transfert des fonds permettant de conclure la transaction, avait déjà été reporté au 27 mars. Mais les deux repreneurs, le Niçois Jean Icart associé au fonds d'investissement suisse GXP Capital, ont une nouvelle fois repoussé l'échéance sans donner cette fois de date précise. Une situation délicate pour le groupe qui, si l'arrivée de l'argent traine trop, risque de basculer dans une procédure de règlement judiciaire.

Rachat de Nice-Matin : les 20 M€ toujours pas au rendez-vous

Nice-Matin devra attendre encore pour voir la couleur des 20 M€ que doivent lui apporter ses repreneurs, l'entrepreneur-politicien niçois Jean Icart associé au fonds d'investissement suisse GXP Capital de Gilles Périn. L'arrivée des 20 M€, qui avait été reportée déjà une première fois au 27 mars, a été une seconde fois reportée à une date ultérieure qui n'a pas été précisée avec exactitude (une quinzaine de jours).

La reprise du groupe Nice-Matin, au bord du redressement judiciaire, avait été annoncée début février. Elle devait se conclure le 26 février. Mais, juste avant cette échéance, les deux repreneurs ont expliqué qu'un "problème technique" empêchait la reprise du quotidien de se conclure comme prévu le 26 février. Le problème, selon eux, était lié au protocole bancaire qui rendait le transfert des 20 M€ depuis la Suisse plus long qu'envisagé. Une nouvelle date avait été fixée au 27 mars. Soit aujourd'hui.

Les repreneurs avaient toutefois prévenu, cette fois un peu plus tôt, que l'argent ne serait pas au rendez-vous à cette date. Il y a un peu plus d'une semaine, ils avaient fait savoir que la date devrait être une nouvelle fois repoussée sans plus de précision et sans nouvelle échéance. De quoi relancer l'inquiétude chez les salariés. D'autant plus qu'avant la mi-avril, si les fonds convenus ne sont toujours pas là, le groupe risque de basculer en procédure de redressement judiciaire. Le bond dans le vide.

Des inquiétudes que la faible visibilité qu'offre GXP, le véritable apporteur de fonds, ne peut qu'alimenter. Début mars, le magazine "Le Point" était allé enquêter dans le canton de Zoug, où est domicilié le fonds suisse. Résultat : une boîte aux lettres, sans salariés dans un canton connu pour être "la Suisse de la Suisse".

Mais rien d'alarmiste cependant pour le magazine qui concluait : "GXP Capital peut donc paraître mystérieuse pour le commun des mortels, mais pas pour la finance internationale. Par ailleurs, il serait difficile d'imaginer que des investisseurs puissent prendre le risque d'avancer des capitaux, dont on ne connaîtrait pas l'exacte provenance, dans une opération aussi médiatique que le rachat d'un groupe de presse." Peut-être. Mais reste maintenant quand même à les voir arriver ces fonds.

  • Lire l'analyse que faisait le 27 février dernier (et qui reste toujours pertinente) le site Ojim.fr de l'Observatoire des journalistes et de l'information médiatique au sujet de la vente de Nice-Matin : "Nice-Matin sera-t-il vraiment vendu à GXP capital ?" Pour l'OJIM, "le droit français de la presse interdit en principe à un investisseur non communautaire d’acquérir plus de 20% d’un journal hexagonal. Là où le Belge Rossel a pu racheter en 2004 La Voix du Nord, puis, en 2012, Le Courrier picard et le pôle Champagne-Ardennes du groupe Hersant médias (L’Union), le Suisse risque de se casser les dents sur la législation française. L’autre interrogation majeure dans ce dossier réside dans la nature même de GXP capital et dans la provenance des fonds qu’il gère."

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