Ligne Nouvelle Provence Côte d'Azur: le projet "retoqué" présenté aux élus
Sorti du chapeau lors du comité de pilotage du 23 septembre dernier, le projet avait été "retoqué" pour donner la priorité aux transports du quotidien. Il a été présenté hier aux élus avec sa zone de passage préférentielle et ses deux gares (Nice-aéroport et de Sophia Bréguières). De Nice jusqu'au raccordement avec l'actuelle ligne Cannes-Grasse entre Le Cannet et Mougins, une voie ferrée de 24 km dont 20 en souterrain...à l'horizon 2030.
Le nouveau projet de Ligne Nouvelle Provence Côte d’Azur était sorti des cartons lors du comité de pilotage du 23 septembre dernier et avait été validé le 21 octobre par le ministre délégué chargé des Transports. Cette nouvelle mouture apportait, à travers l'aménagement du "nœud de Nice", un élément qui n'avait encore jamais été avancé : une ligne Nice-Vallée de la Siagne qui part d'une nouvelle gare Nice Aéroport pour rejoindre l'actuelle ligne Cannes Grasse en passant par Sophia Antipolis et une nouvelle gare située sur le territoire de Valbonne aux nord des Bréguières.
24 km de voie ferrée dont 20 en tunnel...
Avant même la grande vitesse, ce scénario privilégie les TER. C'est ce projet, entièrement "retoqué" de Ligne Nouvelle qui a été présenté hier en préfecture des Alpes-Maritimes par Jean-Michel Cherrier, directeur régional adjoint de RFF (Réseau ferré de France) aux maires, conseillers généraux et parlementaires du département. Si la réunion s'est déroulée à huis clos, quelques précisions ont été données lors de la conférence de presse.
Evidemment le tracé n'a pas été déterminé avec précision (cela devrait être affiné l'an prochain alors que l'enquête publique n'est prévue qu'en 2017). En revanche, cette ligne de 24 km cheminera essentiellement en sous-terrain compte tenu des fortes contraintes liées à l'urbanisation (20 km de tunnels sont ainsi prévus), ainsi que l'a déclaré le préfet Adolphe Colrat. Cette nouvelle ligne, circulant à l'intérieur des terres, devrait permettre de désengorger le littoral. Reliée à la ligne Cannes Grasse actuelle, elle permettra aussi l'organisation d'un trafic en boucle avec Cannes et Grasse et offrira la possibilité d'un trafic TER doublé ou triplé par rapport au rythme actuel. Au départ de Nice, Sophia sera à 7 mn (contre 30 mn actuellement en bus).
Eric Ciotti demande la réalisation "intégralement et au plus vite" de la ligne Nice-Le Muy
Les autres données étaient déjà connues comme le coût global de l'aménagement du nœud de Nice (4,2 milliards d'euros) qui comprend également l'ensemble de la ligne Nice Le Muy ou le fait que l'horizon de réalisation reste bien lointain : 2030. Président du Conseil général, Eric Ciotti a salué "la détermination de l'ensemble des acteurs politiques, économiques et sociaux des Alpes-Maritimes qui a porté ses fruits. "râce à notre mobilisation, le Gouvernement a inscrit en juillet 2013 le noeud niçois dans les premières priorités nationales".
Dans un communiqué, il réaffirme aussi "la nécessité absolue de réaliser intégralement et au plus vite le tronçon de ligne nouvelle Nice-Le Muy. Le tronçon Nice-Le Muy fait, en effet, gagner 40 minutes sur Nice-Marseille et positionne Marseille à moins de 2 heures de Nice. Il permet, en outre, de désengorger la ligne littorale sur la totalité du bassin de vie et, enfin, de faire circuler plus de trains à grande vitesse et grande ligne."
"Aussi, il appartient désormais au Gouvernement de confirmer les moyens financiers qui permettront de réaliser Nice-Le Muy, de garantir la concomitance entre le traitement du noeud marseillais et du noeud niçois, de s'assurer que Nice-Le Muy fera bien partie du dossier d’utilité publique et d’engager au plus vite la concertation avec les populations dans les meilleurs délais, notamment celles qui seront touchées par le tracé."
"Le respect de l’environnement et la préservation de la qualité de vie des habitants nécessitent le recours massif aux ouvrages souterrains, priorité que le Gouvernement et RFF devront prendre en compte", poursuit le président du Conseil général. "Le projet de deux gares, l'une desservant Sophia-Antipolis et l'autre située à Nice et desservant la plaine du Var, répond aux besoins de développement économique du département et doit être salué. Les élus des Alpes-Maritimes accorderont une vigilance toute particulière à ce que le ministre délégué chargé des Transports prenne très rapidement les décisions qui permettront d’avancer sur ce projet prioritaire. L’objectif à terme reste, en effet, la réalisation effective de la ligne nouvelle dans son intégralité", conclut le président du Conseil général.