L’INA ouvre ses archives sur le Festival de Cannes
Durant tout le Festival, l’INA expose au sein du Salon Jaune de la Mairie de Cannes une sélection de photos prises lors des émissions cultes de François Chalais sur le Festival de Cannes. A partir d’une borne interactive, les visiteurs pourront également accéder à la grande fresque sur les 65 d’histoire du Festival, concoctée par l’INA. Rencontre avec son Président Mathieu Gallet pour évoquer cette exposition qui symbolise la volonté de l’INA de rendre son patrimoine accessible au grand public.
François Truffaut et Jean Cocteau entouré de l'équipe des "400 coups" lors de sa présentation au Festival de Cannes 1959 - DR INA-Daniel Fallot
Le Festival de Cannes constitue un filon inépuisable pour l’Institut National de l’Audiovisuel, chargé de la sauvegarde et de la valorisation des archives de la production audiovisuelle française. Depuis deux ans, sous l’impulsion de son jeune Président Mathieu Gallet, l’INA cherche à rendre son patrimoine, composé de plus de 5 millions d’heures de documents télé et radio ainsi que de près de 1,2 million de photos, de plus en plus accessible au plus grand public. Une politique qui s’appuie sur la numérisation des œuvres entamée depuis 10 ans, et sur leur diffusion sur tous les écrans numériques, du smartphone à la télévision connectée en passant par les tablettes, mais aussi dans des lieux physiques comme à Cannes durant le Festival avec une exposition organisée dans le Salon Jaune de la Mairie, où l’on peut admirer quelques unes des photos emblématiques réalisées sur le Festival, mais aussi accéder, au travers d’une borne interactive, à la grande fresque concoctée par l’INA sur 65 ans du Festival de Cannes.
L’INA partenaire du futur Musée du Cinéma
Sur cette fresque, accessible également via Internet à partir du site de l’INA (www.ina.fr), l’on retrouve des centaines de documents sur le Festival, depuis la bataille de fleurs qui précéda l’ouverture du premier Festival en 1946 à une interview de Robert De Niro qui présidait le Festival l’an dernier, en passant par exemple à un entretien de François Chalais avec François Truffaut qui présentait Les 400 coups en 1959 et que l’on retrouve, près de 10 ans plus tard, militant pour l’arrêt du Festival en 1968 aux côtés de Jean Luc Godard, Louis Malle et Roman Polanski. Des trésors que l’on pourrait bien retrouver sous une forme ou sous une autre dans le futur Musée du Cinéma puisque Mathieu Gallet et David Lisnard ont pratiquement scellé un accord de partenariat sur ce grand projet cannois, lors de l’inauguration de l’exposition de l’INA au Festival.