PACA : La microélectronique rassemble ses forces
Les deux associations de l’Est et l’Ouest de la région Provence- Alpes-Côte d'Azur, SAME et ARCSIS, ont créé ensemble une fédération « MicroPaca » pour promouvoir la microélectronique et soutenir le développement des jeunes entreprises innovantes.
Pierre Bricaud (à gauche) et Jacques-Olivier Piednoir, vice-président et président de SAME
L’horizon est dégagé pour la microélectronique sur la Côte d’Azur et en région PACA. Malgré les incertitudes liées à la crise économique qui secoue l’Europe, le secteur, régulièrement soumis à des mouvements cycliques, reste bien orienté sur le marché mondial. « Nous sommes dans une phase ascendante » a confirmé Jacques-Olivier Piednoir, président de SAME (Sophia Antipolis microélectronique), fin mars, lors de l’assemblée générale de l’association qui fédère une trentaine d’entreprises sur la Côte d’Azur.
Naissance de MicroPaca
SAME, qui s’est structurée au fil des années autour du forum annuel organisé sur la technopole (le prochain, le 2 et 3 octobre 2012, sera consacré à l’innovation en microélectronique), joue un rôle d’animation technologique du secteur et soutient le développement des jeunes pousses. Dans un contexte de réduction des subventions de la part de l’Europe (fonds Feder) et des collectivités territoriales, soumises à la pression croissante de contraintes budgétaires, l’association a développé les synergies, en particulier avec sa voisine de l’ouest de la région, ARCSIS (Association pour la recherche sur les composants et les systèmes intégrés sécurisés).
Pour répondre à la demande de la région PACA, les deux associations, qui entretiennent de bonnes relations, se sont même regroupées au sein d’une fédération « MicroPaca » qui représente un potentiel de 10 000 emplois dont 2000 en R&D avec un pôle orienté conception de circuits intégrés à l’Est et un pôle technologies et production à l’ouest. « L’objectif, précise, Jacques-Olivier Piednoir, est d’unir nos forces pour promouvoir la microélectronique dans la région, ainsi qu’à l’extérieur, au bénéfice des PME».
Les trois plates-formes mutualisées CIM Paca, dont celle de Sophia Antipolis, spécialisée dans la conception et le design des circuits intégrés, sont le fer de lance de cette action de soutien à l’innovation auprès des jeunes pousses sous la houlette de Pierre Bricaud, directeur opérationnel de CIM Paca. Elles permettent, avec le concours de grandes entreprises comme Cadence, Synopsis ou encore Mentor, de mettre à disposition des start-up des outils de développement qu’elles n’auraient pas les moyens de financer. RivieraWawes, Qualisteo, Nomade3D, NRF Lab ou encore Oridao font partie de la quinzaine de bénéficiaires de la plate-forme sophipolitaine qui ont pu ainsi accélérer le développement de leurs produits.
Pour Jacques-Olivier Piednoir, « c’est un enjeu majeur, car cela permet de valoriser le bassin de compétences et d’expertises qui constitue l’un des atouts de la microélectronique sur la Côte d’Azur. Cela permet d’attirer de nouvelles entreprises, comme la société californienne Maxim qui a ouvert un centre de conception (une quinzaine d’ingénieurs) pour les applications embarquées en 2010, mais aussi et surtout de favoriser l’émergence de start-up qui viennent renforcer le potentiel du pôle microélectronique régional ».
Christiane Navas