Nice Pasteur : deux barres HLM détruites par implosion
Dans le cadre d'un programme de rénovation urbaine, deux barres d'immeubles HLM situées à Nice, quartier Pasteur au 4 et 5 de la rue Maccario, ont été détruites par implosion, hier, dimanche peu avant midi. Une démolition qui avait donné lieu à une passe d'arme juridique en raison de la présence d'amiante dans les bâtiments. Deux requêtes avaient été déposées par SOS Amiante 06 et l'union syndicale Asnif pour "atteintes aux libertés fondamentales". Alors que l'opération de démolition était prête depuis mercredi, il a fallu attendre la décision du Tribunal administratif de Nice qui est tombée vendredi soir. Le dynamitage a été autorisé, les autorités jugeant d'une part qu'un désamiantage avait eu lieu bien que SOS Amiante 06 ait estimé qu'il n'avait pas été complet, et que d'autre part, la présence de 950 kg de dynamite dans les bâtiments pouvait faire courir un risque à la population du quartier.A la place des deux barres d'immeubles, désormais à l'état de gravats, 205 nouveaux logements, 700 m 2 pour les associations et une bibliothèque de quartier, une place publique avec un marché, un jardin d'enfants, une liaison piétonne vers le CHU sont programmés.Patrick Allemand absent pour protester contre la gestion du dossierDans un communiqué de la région PACA, Patrick Allemand, premier vice-président du Conseil régional PACA, proteste contre la gestion du dossier. Voici le texte du communiqué :"Sans remettre en cause la pertinence de la réhabilitation de Pasteur et l'engagement de la Région aux côtés des autres partenaires pour cette opération attendue par tout un quartier, j'ai décidé de ne pas assister au dynamitage des barres HLM de la rue Maccario.Je ne peux cautionner la façon dont cette opération a été gérée. Annoncée de longue date, son report a été décidé en début de semaine compte tenu de la présence avérée d'amiante dans les bâtiments. On nous informe ensuite que les détonateurs ont déjà été mis en place et que le péril est encore plus grand.J'estime que la Mairie a mis la justice et les riverains devant le fait accompli. En l'état, et sans remettre en cause le travail de l'expert judiciaire mandaté, la procédure de référé paraît pour le moins sommaire. Le respect du principe de précaution aurait à tout le moins nécessité des expertises complémentaires, seules susceptibles de rassurer les riverains sur la possible expulsion d'amiante dans l'air.C'est la deuxième fois après la destruction des Diables bleus que la ville est confrontée à cette situation. C'est tout simplement inadmissible."