Le pilote azuréen à l'assaut du Dakar 2011 : l'interview de David Casteu
Champion du Monde 2010 des rallyes tout-terrain en 450 cc, David Casteu, sponsorisé par Nice Côte dAzur, aborde avec beaucoup dambition le Dakar 2011 qui sélance aujourdhui de Buenos Aires. Une ambition légitime au vu de lensemble de sa saison, mais aussi de ses performances dans lédition 2010 durant laquelle au guidon dune toute nouvelle moto de marque française, Sherco, il avait brillamment remporté la première étape et était second lorsquune violente chute sur la route dAntofagasta brisa ses rêves de victoire. Nous lavons rencontré quelques temps avant son départ pour lArgentine alors que son moral était au beau fixe.
David Casteu, comment se présente pour vous le Dakar 2011 ?
Cest super ! Jaborde le Dakar avec le titre de Champion du Monde 450. Cette année sur le Dakar, la catégorie 450 va être vraiment incroyable et ma moto est très au point car jai pu faire de nombreux tests. Du coup jarrive sur le Dakar avec de grandes ambitions.
Lan dernier, votre moto était toute neuve, aujourdhui elle est bien rodée ?
Oui, cest vrai que lan dernier elle était toute neuve. On lavait fabriquée en 3 mois, mais malgré ce peu de préparation, jai gagné la première étape ce qui a généré dénormes retombées médiatiques pour mon équipe et pour la marque Sherco, cette moto française. Par contre, cette année, avec toute lexpérience du championnat du Monde, on part avec une moto hyper fiable.
Malheureusement pour vous, la fin de laventure avait été brutale avec une chute terrible. Aujourdhui, vous navez pas dappréhension à retourner sur les lieux du drame ?
Non, pas du tout. Au contraire, lan dernier jétais un peu trop euphorique après ma victoire dans la première étape. Aujourdhui, le championnat du monde ma apporté un peu de stabilité. Je venais de passer 6 ans sur une 690, une grosse moto qui prend plus de 200 km/h alors quavec les 450, cest une autre conduite. Une conduite un peu plus agressive où on retarde plus les freinages et où on ré accélère plus tôt. La technique est différente et cette saison ma apporté beaucoup dexpérience.
Lexistence de ce championnat du Monde est une bonne chose ? Cest bien que la saison ne se résume pas uniquement au Dakar ?
Oui, même si aujourdhui, les budgets et les sponsors ne se jouent que sur le Dakar, car cest notre course phare, notre « Tour de France » à nous les motards. On ne fait pas une seule course du championnat du Monde sans penser et sans parler du Dakar. Maintenant, il y a de très belles courses dans ce championnat comme en Sardaigne où on a traversé lîle dans tous les sens, le Maroc, lEgypte ou la Tunisie, ce qui nous permet aussi de garder un pied en afrique.
LAfrique noire ne vous manque pas trop ?
Si, lAfrique et ses grandes étendues nous manquent. Surtout cet aspect daventures. En Amérique du Sud, cest magnifique. Les gens sont des connaisseurs, ils crient notre nom sur le bord de la route. Cest super, mais par contre on nest jamais seul. Même au fin fond du désert dAtacama, il y a des gens qui sont là, partis depuis 15 jours pour voir passer le Dakar.
Est-ce que cette année, vous embarquer de nouveau avec vous dans laventure, un jeune apprenti de lInstitut de Formation de lAutomobile de Nice ?
Pas un, deux ! Dabord celui de lan dernier. Jen étais tellement content que cest devenu mon mécanicien privé. Il est coaché par le chef mécanicien, celui qui fabrique ma moto, mais cest devenu mon mécano. Par ailleurs, on a refait un concours et je ramène un apprenti qui va découvrir le milieu de la compétition.
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