Le pilote azuréen à l'assaut du Dakar 2011 : l'interview de David Casteu

Posté sam 01/01/2011 - 15:10
Par admin

Le pilote azuréen à l'assaut du Dakar 2011 : l'interview de David Casteu

Champion du Monde 2010 des rallyes tout-terrain en 450 cc, David Casteu, sponsorisé par Nice Côte d’Azur, aborde avec beaucoup d’ambition le Dakar 2011 qui s’élance aujourd’hui de Buenos Aires. Une ambition légitime au vu de l’ensemble de sa saison, mais aussi de ses performances dans l’édition 2010 durant laquelle au guidon d’une toute nouvelle moto de marque française, Sherco, il avait brillamment remporté la première étape et était second lorsqu’une violente chute sur la route d’Antofagasta brisa ses rêves de victoire. Nous l’avons rencontré quelques temps avant son départ pour l’Argentine alors que son moral était au beau fixe.

 

 

David Casteu, comment se présente pour vous le Dakar 2011 ?

 

C’est super ! J’aborde le Dakar avec le titre de Champion du Monde 450. Cette année sur le Dakar, la catégorie 450 va être vraiment incroyable et ma moto est très au point car j’ai pu faire de nombreux tests. Du coup j’arrive sur le Dakar avec de grandes ambitions.

 

L’an dernier, votre moto était toute neuve, aujourd’hui elle est bien rodée ?

 

Oui, c’est vrai que l’an dernier elle était toute neuve. On l’avait fabriquée en 3 mois, mais malgré ce peu de préparation, j’ai gagné la première étape ce qui a généré d’énormes retombées médiatiques pour mon équipe et pour la marque Sherco, cette moto française. Par contre, cette année, avec toute l’expérience du championnat du Monde, on part avec une moto hyper fiable.

 

Malheureusement pour vous, la fin de l’aventure avait été brutale avec une chute terrible. Aujourd’hui, vous n’avez pas d’appréhension à retourner sur les lieux du drame ?

 

Non, pas du tout. Au contraire, l’an dernier j’étais un peu trop euphorique après ma victoire dans la première étape. Aujourd’hui, le championnat du monde m’a apporté un peu de stabilité. Je venais de passer 6 ans sur une 690, une grosse moto qui prend plus de 200 km/h alors qu’avec les 450, c’est une autre conduite. Une conduite un peu plus agressive où on retarde plus les freinages et où on ré accélère plus tôt. La technique est différente et cette saison m’a apporté beaucoup d’expérience.

 

L’existence de ce championnat du Monde est une bonne chose ? C’est bien que la saison ne se résume pas uniquement au Dakar ?

 

Oui, même si aujourd’hui, les budgets et les sponsors ne se jouent que sur le Dakar, car c’est notre course phare, notre « Tour de France » à nous les motards. On ne fait pas une seule course du championnat du Monde sans penser et sans parler du Dakar. Maintenant, il y a de très belles courses dans ce championnat comme en Sardaigne où on a traversé l’île dans tous les sens, le Maroc, l’Egypte ou la Tunisie, ce qui nous permet aussi de garder un pied en afrique.

 

L’Afrique noire ne vous manque pas trop ?

 

Si, l’Afrique et ses grandes étendues nous manquent. Surtout cet aspect d’aventures. En Amérique du Sud, c’est magnifique. Les gens sont des connaisseurs, ils crient notre nom sur le bord de la route. C’est super, mais par contre on n’est jamais seul. Même au fin fond du désert d’Atacama, il y a des gens qui sont là, partis depuis 15 jours pour voir passer le Dakar.

 

Est-ce que cette année, vous embarquer de nouveau avec vous dans l’aventure, un jeune apprenti de l’Institut de Formation de l’Automobile de Nice ?

 

Pas un, deux ! D’abord celui de l’an dernier. J’en étais tellement content que c’est devenu mon mécanicien privé. Il est coaché par le chef mécanicien, celui qui fabrique ma moto, mais c’est devenu mon mécano. Par ailleurs, on a refait un concours et je ramène un apprenti qui va découvrir le milieu de la compétition.

 

 

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