Législatives : la droite menacée dans deux circonscriptions à Nice
Pour participer au second tour, il faut passer la barre des 12,5% des inscrits. Une règle qui risque de limiter le nombre de "triangulaires" et réserver des "surprises" notamment dans les première et seconde circonscriptions de Nice où la droite classique s'est divisée.
Une inflation de candidats pour ce premier tour des Législatives qui aura lieu le 9 juin : 8.456 pour toute la France et pas loin de 160 pour les 9 circonscriptions des Alpes-Maritimes. Un nombre de candidats (de 15 à 20 suivant les circonscriptions dans les Alpes-Maritimes) qui risque d'influer beaucoup sur la donne du second tour, le 16 juin prochain.Il faut en effet garder bien en tête les règles du jeu pour les Législatives. Pour participer au deuxième tour, il faut recueillir, au minimum, les suffrages de 12,5 % des électeurs inscrits (des inscrits et non simplement des votants, ce qui implique souvent, compte tenu de l'abstention, d'obtenir des scores tournant autour de 15% du nombre de votants). Dans le cas où un seul candidat passe la barre de 12,5% des inscrits, c'est celui qui a obtenu le plus grand nombre de voix après lui qui est admis à se maintenir. Dans le cas où aucun des candidats présents ne passe la barre, les deux candidats les mieux placés sont retenus pour le deuxième tour.Compte tenu de cette règle du jeu, l'inflation des candidatures risque de limiter singulièrement le nombre de triangulaires et favoriser le Front National dans les Alpes-Maritimes, comme partout en France (TF1.fr, dans l'article "Le FN au second tour dans plus de 300 circonscriptions ?", évoque la possibilité de 300 candidats du FN présents au second tour). D'autant plus que la droite classique se trouve parfois très divisée comme dans les 1ère et seconde circonscriptions de Nice. Avec un Front National qui, en avril dernier, a approché les 30% un peu partout dans le département, de nouvelles "surprises", dans la lignée de celle des dernières présidentielles, sont loin d'être exclues pour le second tour.Sont ainsi particulièrement menacées la première et la seconde circonscription de Nice (voir l'article de Yahoo.fr, "La droite divisée à Nice risque de perdre deux circonscriptions"). Dans la 9ème circonscription, celle du Cannet, Mouans-Sartoux, Grasse, le député Vert sortant, André Aschieri sous la bannière Vert, PS, MRG, pourrait bien rééditer son exploit de 1997 (celui d'arracher une circonscription dans un secteur traditionnellement attaché à la droite parlementaire) face à Michèle Tabarot (UMP) qui a cette fois reçu le soutien de l'ensemble des formations de la droite traditionnelle.