Immobilier : la flambée des prix s'est encore accélérée (+14,2% en 2003)
Le bilan 2003 de la FNAIM (Fédération national des agents immobiliers) qui a été présenté hier mardi, fait la "Une" de bon nombre de quotidiens. Deux chiffres le résument : une hausse des prix de 14,2% en France sur une année (12% de plus que l'inflation) et une première baisse des transactions depuis 6 ans (–2,1%). Cette hausse des prix du logement semble d'ailleurs vertigineuse puisque sur cinq ans, elle s'établit à près de 60 ! Bien loin de l'augmentation des salaires. La flambée s'est même encore accélérée en 2003 puisqu'en 2002, la hausse n'était (pourrait-on dire par rapport à 2003) que de 9,2%.Le Nouvel Observateur note aussi que les disparités suivant les régions s'accentuent ("Les prix de l'immobilier ancien flambent"). "Pour le prix d'un deux pièces de 43 m2 en moyenne en Ile-de-France, on peut acheter cette année un cinq pièces de plus de 110 m2 en Bourgogne", est-il souligné. D'autre part, si "l'Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA) sont les deux régions les plus chères de France, suivies de Rhône-Alpes, de l'Alsace et de Languedoc-Roussillon", c'est en revanche le Sud-Ouest avec une augmentation des prix de 21% qui a le plus augmenté en 2003.A lire également cette analyse parue dans "La Tribune" ("Le grand schisme immobilier"). "Les nouvelles technologies, qui facilitent la mobilité et le travail à distance, les transports rapides, qui raccourcissent les distances, le double tropisme d'une qualité de vie améliorée et du soleil conjugué à une population vieillissante sont en train de redessiner la carte de la France immobilière", écrit Pascal Aubert. Et d'évoquer le schéma d'une France du sud de la Loire, plus aisée, plus âgée avec un ticket d'entrée immobilier élevé d'un côté et d'une France du Nord, plus jeune, plus laborieuse, plus exposée aux chocs économiques de l'autre.