Tourisme azuréen à la peine : -15% au premier trimestre

Posté mer 29/04/2009 - 08:05
Par admin

Ce n'est pas une surprise. Janvier et février étaient mauvais pour le tourisme azuréen. Mars a suivi la tendance et le premier trimestre 2009, dans son ensemble, est nettement en baisse par rapport au 1er trimestre 2009, sauf pour le secteur de la montagne, qui, une fois n'est pas coutume, a réalisé cet hiver une saison exceptionnelle. Mais pour l'ensemble de l'activité touristique azuréenne, l'observatoire du tourisme de la Côte d'Azur estime l'impact de la crise à -15% pour les trois premiers mois de l'année. Cette chute brutale est expliquée comme la conséquence d'une baisse généralisée de la consommation, les Européens privilégiant à présent l'épargne de précaution aux achats "plaisir".

 

Nuitées étrangères en chute de 25%

 

Il est clair que cette perte importante ne s'explique pas par le fait que le mois de février comptait un jour de moins qu'en 2008 et que le week-end de Pâques a lieu cette année, contrairement à l'an passé, au mois d'avril, note l'Observatoire dans son bulletin de conjoncture. Tous les marchés sont touchés par la conjoncture déprimée, mais plus particulièrement les marchés étrangers. Le total des nuitées étrangères en hôtels et résidences chute ainsi de 25% au 1er trimestre. La chute dépasse même les 33% (baisse d'un tiers, voire de 40%) pour les clientèles espagnole, suisse, autrichienne et allemande, tandis que le marché national limite ses pertes à environ 9%. Les deux principaux marchés étrangers de la Côte d'Azur, l'Italie et la Grande Bretagne, affichent des baisses de respectivement -26% et -22%.

 

Le segment le plus affecté est celui des courts séjours par avion, précisément celui qui s'était trouvé dopé par la croissance économique et la bonne santé des marchés européens jusqu'en 2008. A présent la clientèle voyage moins fréquemment et réalise des séjours un peu plus longs (la durée moyenne des séjours par avion au 1er trimestre est passée de 7 à 8 nuits).

 

Les perspectives ? Au cours des mois à venir, on peut s'attendre à une baisse de la demande d'une ampleur moindre que celle observée au 1er trimestre, estime l'Observatoire. En effet, alors que la destination pâtit directement de la chute du marché des courts séjours multiples, elle reste bien positionnée, voire dispose d'une marge de croissance, sur le marché des longs séjours de vacances principales, celles qui se concentrent entre juin et septembre.

 

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