Christian Estrosi : mettre en concurrence Sophia et l'OIN serait une absurdité
C'est un retour aux sources, a expliqué ce matin le ministre Christian Estrosi à la trentaine de chefs d'entreprise du pôle SCS (Solutions communicantes sécurisées) qu'il était venus rencontrer à Sophia Antipolis, dans les locaux d'ACRI. Le député-maire de Nice, aujourd'hui revenu au gouvernement en tant que ministre de l'Industrie, a rappelé qu'il y a quatre ans, il était passé à Sophia Antipolis, en tant que secrétaire d'Etat délégué à l'Aménagement du Territoire, annoncer la création des pôles de compétitivité. Au départ, il n'était prévu que d'en constituer une douzaine. Christian Estrosi a noté qu'il s'était battu personnellement pour que leur nombre augmente. Il y en a aujourd'hui 67.
Avec l'annonce du prochain départ de Schneider Electric Sophia vers Nice et son OIN (Opération d'Intérêt National), une question était dans beaucoup de têtes, à l'occasion de cette visite sophipolitaine qui suivait celle qu'il avait faite dans la zone industrielle de Carros : la plaine du Var allait-elle aspirer les entreprises d'une technopole qui fête aujourd'hui ses quarante ans ? Pour le ministre de l'Industrie, il n'y a pas de mise en concurrence dans les Alpes-Maritimes. Ce qui pour lui serait une absurdité.
C'est le message qui a été transmis. Mais, animé par Laurent Londeix, vice-président du pôle SCS, le débat avec les chefs d'entreprise s'est attaché principalement à la stratégie des pôles. Christian Estrosi a aussi réaffirmé que les pôles de compétitivité qu'il avait lancés il y a quatre ans constituaient la meilleure réponse pour sortir de la crise économique actuelle. Le ministre a évoqué le grand emprunt national qui pourrait amener des fonds aux pôles de compétitivité pour leurs projets d'innovation.
Une piste aussi a été suggérée pour Sophia : jouer le créneau des éco-technologies. Et Christian Estrosi, de souhaiter que le pôle SCS, comme les autres pôles dans lesquels la technopole est partie prenante, de se lancer à fond sur ce créneau. Enfin, dernier message qui ressortait en filigrane de cette visite : pour le pôle SCS, comme par ailleurs pour Sophia, avoir un ministre de l'Industrie, c'est bien
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