"Comment construire l’Union méditerranéenne ?" : la vision de l'Assemblée nationale

Posté lun 10/12/2007 - 05:20
Par admin

Le rapport qui constitue la contribution de l’assemblée nationale à la construction de l’Union Méditerranéenne a été présenté mercredi 5 décembre devant la commission des Affaires étrangères par Jean-Claude Guibal, Député-Maire de Menton, rapporteur de la mission d’information "Comment construire l’Union méditerranéenne ?". Le rapport et les propositions de la mission d’information parlementaire sur l’Union méditerranéenne ont été adoptés. Prochaine étape, le mercredi 12 décembre prochain : Henri Guaino, Conseiller spécial du Président de la République, réagira aux conclusions de ce rapport, lors d’une rencontre ouverte à la presse.

 

Les grandes lignes du rapport

 

L’Union méditerranéenne est un projet politique qui répond à de multiples attentes qu’il ne faut pas décevoir.

 

Pour réussir, l’Union méditerranéenne doit respecter un certain nombre de principes essentiels que sont la non-exclusion des Etats européens du Nord, la codécision Nord/Sud, la participation des représentants de la société civile à la décision politique, la réalisation de projets concrets de dimension raisonnable, la contribution du secteur et des financements privés.

 

L’Union méditerranéenne ne doit pas se présenter comme une architecture institutionnelle venant rivaliser avec l’Union européenne. Fondée sur des projets d’intérêt commun, elle a vocation à compléter le processus de Barcelone en favorisant un partenariat multilatéral entre ses membres. Elle doit aider à rassembler la méditerranée sans diviser l’Europe.

 

L’Union méditerranéenne doit prendre la forme d’un dispositif souple et adaptable, une sorte de catalyseur de toutes les initiatives déjà prises à l’égard de l’espace méditerranéen.

 

La Mission parlementaire souhaite que les propositions qu’elle énonce sous la forme d’un plan en cinq points soient soumises à nos partenaires du Sud pour être discutées et débattues lors du sommet des 11 et 12 juin prochain, qui devrait se tenir à Marseille, où se réuniront tous les Etats désireux de construire ensemble l’Union méditerranéenne.

 

 

Les propositions de la commission

 

La première proposition vise à définir le périmètre de l’Union méditerranéenne (UM). Celui-ci comprend les états riverains et tous les états non riverains, membres de l’Union européenne, qui souhaiteraient y participer en fonction des projets.

 

L’architecture de l’UM sera légère : un « G-Med » composé des Chefs d’Etat et de gouvernement et une « l’Agence de la Méditerranée », ouverte sur la société civile et organisée autour de deux niveaux : l’un ministériel, l’autre opérationnel. L’Assemblée parlementaire de la Méditerranée (APM) constituera le volet parlementaire de l’Union.

 

La mission a défini également une Charte de partenariat entre l’Union méditerranéenne et l’Union européenne pour établir la coopération et affirmer la complémentarité de ces deux organisations.

 

La construction de l’Union méditerranéenne ne pourra prendre forme qu’en se fondant sur des projets concrets, qui répondent aux attentes des populations des deux rives de la Méditerranée. C’est pourquoi, la mission a proposé que l’UM traite en priorité la gestion de l’eau, l’environnement et l’échange des savoirs. Ces projets prioritaires seront soutenus par le « Label Med »

 

Pour le financement des projets, le rapport préconise la création du Groupe des Investisseurs Financiers de la Méditerranée (GIFMED) chargé de coordonner les financements institutionnels des projets et la création d’une institution financière chargée de transformer les ressources à court terme (épargne des migrants) en emplois à long terme pour aider les PME méditerranéennes à accéder aux financements et d’assurer les risques afférents aux investissements privés étrangers dans la région.

 

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