Fondation Sophia Antipolis : le grand tournant aujourd'hui?
La réunion du Conseil d'administration de la Fondation qui a lieu ce matin, vendredi 19 décembre, est annoncée comme capitale. Elle vise à mettre à plat la composition du conseil pour une recomposition qui laisserait une place plus importante à l'Université et aux entreprises. Une "refondation" de la FSA qui entre dans le cadre plus large de la réorganisation de la gouvernance de la technopole.
C'est un conseil d'administration important pour la Fondation Sophia Antipolis qui doit se tenir ce matin, vendredi 19 décembre à 19 heures dans les locaux de la FSA, place Sophie Laffitte. Il est en effet prévu, lors de cette réunion "refondatrice", une remise à plat entière de la composition de ce Conseil d'administration. Cette opération, après la transformation du Club des dirigeants de Sophia en club d'entreprises (Sophia Club Entreprises), entre dans la réorganisation de la gouvernance de la technopole. La remise à plat du Conseil d'administration de la Fondation, dont Pierre Laffitte a repris la présidence après le retrait de Dominique Fache, devrait d'autre part mettre fin à un bras de fer engagé depuis deux ans avec la CASA (Communauté d'agglomération Sophia Antipolis).
Les recommandations de la mission interministérielle
Dans son rapport d'audit rendu voilà un an, la mission interministérielle préconisait cette remise à plat. "La mission recommande qu'un nouveau conseil d'administration se mette en place immédiatement après nomination de nouveaux membres faisant l'objet d'un consensus et démission des membres actuels. Un président ou une équipe présidentielle sera alors chargé de préparer un nouveau projet pour la FSA." Et les représentants de la mission d'ajouter que, "à défaut d'une solution en ce sens dans les tout prochains mois, il est recommandé d'engager la dissolution de la FSA et de passer au scénario suivant. Un scénario qui serait alors la constitution sous forme associative d'une "instante de type conseil scientifique, ou plutôt de type comité d'orientation stratégique ayant une forte capacité de réflexion, de projection, d'animation scientifique locale et de rayonnement international".
Sauf coup de théâtre demain matin, ce n'est pas cette option "rude" qui sera retenue. La mission interministérielle, qui a bien listé des dysfonctionnements et insuffisances, garde dans l'esprit l'intérêt d'avoir qu'il fallait mieux partir d'une structure refondée plutôt que d'en créer une nouvelle. La Fondation "dispose encore d'une assise internationale. Son statut juridique de fondation reconnue d'utilité publique et de fondation de recherche abritante en fait un outil qui a, certes, été mal ou peu exploité jusqu'ici, mais dont il serait peut-être dommage que le site se prive pour l'avenir", écrit-elle.
Michel Cosnard (Inria) et Claude Giafferri (Amadeus) pourraient rentrer au nouveau Conseil d'administration
La première étape du scénario "refondation" devrait donc être engagée dans cette remise à plat d'un conseil d'administration qui s'articule aujourd'hui autour de quatre membres fondateurs, (Pierre Laffitte, Jean-Pierre Mascarelli, au titre du SYMISA, Georges Kayanakis pour l'association des Amis de la FSA et Dominique Fache pour le GIE Savalor), quatre membres représentant les organismes publics (département, région, ministères de la culture, ministère de la recherche), quatre membres cooptés (Pierre Bordry, le recteur Blanchet, Michel Lazdunsky et Bernard Boucault) et des membres invités (préfecture, CCI, Université, Club des dirigeants...).
Pour mémoire Georges Kayanakis, fondateur d'ASK et le professeur Michel Lazdunsky de l'IPMC, deux personnalités renommées de la communauté sophipolitaine, étaient rentrés dans le conseil au printemps dernier. Parmi les noms avancés qui pourraient rejoindre une FSA remodelée figurent Michel Cosnard, ancien président national d'Inria qui fut également directeur du site Inria Sophia, et celui de Claude Giafferri, le président d'Amadeus. Il est envisagé également de faire une place plus grande à l'Université et aux entreprises de la technopole. Réponse demain matin.
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