Un siège exemplaire pour la CMA 06
Le nouveau siège de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat des Alpes-Maritimes a été inauguré vendredi à Saint-Laurent du Var. Un investissement de 10 millions d’euros qui va permettre à la CMA 06 d’offrir une meilleure qualité de services aux 34 500 entreprises artisanales du département. Ce bâtiment, qui attire l’œil par sa modernité, est également exemplaire en terme de performances énergétiques.
Inauguré vendredi, son nouveau siège va permettre à la CMA 06 d’exercer au mieux l’ensemble de ses missions qui vont de la défense des intérêts des artisans à la promotion du développement des entreprises artisanales, en passant par l’accompagnement de l’artisan à chaque étape de sa vie professionnelle. Avec ses nouvelles salles de réunion et un amphi doté d’équipements modernes, le nouveau bâtiment lui facilitera également sa mission de formation, aussi bien auprès des jeunes (407 formations différentes proposées), qu’auprès des maîtres d’apprentissage, mais aussi des chefs d’entreprise et de leurs collaborateurs.
Implanté avenue Léon Béranger, ce siège permet aussi de regrouper sur un seul site l’ensemble des bâtiments de la CMA 06. Auparavant, suivant les démarches à accomplir, les visiteurs étaient orientées vers 3 adresses différentes (Siège, Formations, Formalités). Désormais, ils arrivent sur une plateforme d’accueil unique qui les dispatche sur l’ensemble des bâtiments qui communiquent entre eux.
La recherche de la performance énergétique
Dessiné par deux architectes - Jean-Philippe Cabane et Claude Tartar – le bâtiment se remarque au premier coup d’œil tant il tranche, en termes de qualité et de modernité, avec les autres édifices de la zone commerciale de Saint-Laurent du Var qui a connu un fort développement au cours de ces dernières années. Le siège de la CMA 06 a d’ailleurs été érigé sur le site d’une ancienne ferme, au sein de laquelle on élevait des cochons, dernier témoignage du temps passé de cette partie de la ville.
Si cette construction attire l’attention, c’est d’abord en raison de l’omniprésence du verre, accompagné d’un bardage minéral. Si extérieurement le verre domine, le bâtiment mêle aussi avec habileté différents systèmes de construction avec une ossature en béton, une charpente métallique et une forte utilisation de bois à l’intérieur.
Autre fait marquant : les peaux du bâtiment sont inversées avec des murs en béton brut à l’intérieur de l’édifice, laissant apparaître l’empreinte d’un feuillage dense. Une inversion dictée par la recherche d’une maximisation des performances énergétiques du bâtiment, qui excluait l’utilisation de béton en façade. Une recherche qui a été le véritable fil rouge de cette construction durant laquelle les moindres déperditions énergétiques ont été traquées.
Des résultats au rendez-vous
Comme l’a rappelé lors de l’inauguration son Président Jean-Pierre Galvez, la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, a souhaité dès le démarrage du projet réaliser un bâtiment exemplaire qui soit le moins énergivore possible. Pour atteindre cet objectif, il a fallu mettre en œuvre toute une gamme de solutions permettant à la fois de produire de l’énergie grâce à l’installation de 305 m2 de panneaux solaires sur le toit, mais aussi et surtout de limiter au maximum la consommation d’énergie.
Si l’isolation du bâtiment a été particulièrement soignée avec 15 cm d’isolation thermique pour l’extérieur et des double vitrages de 32 mm d’épaisseur, l’un des principaux moyens utilisés pour réduire les dépenses d’énergie a consisté à miser sur la transparence et à privilégier la lumière naturelle, permise par un réseau de murs en verre.
Une ventilation nocturne automatique, ainsi que des brise-soleil gérées par des détecteurs de luminosité installés sur les façades, protégées des rayons du soleil par un mur végétal à feuillage caduc, limitent aussi le recours à la climatisation en été. Gérée par un centre technique dit intelligent, l’optimisation du système n’aurait pas été pleinement efficace sans l’implication de tous les usagers du bâtiment qui ont été formés aux gestes d’économies d’énergie et ont souvent dû modifier leurs comportements.
Même si quelques réglages restent encore à réaliser, toute la politique mise en place porte déjà ses fruits puisque le bâtiment ne consomme que 15 Kwh/m2/an, soit 10 fois moins que la consommation annuelle d’un immeuble comparable.