Anthéa : Gérard Jugnot très à l’aise en François Pignon

Posté mer 26/06/2013 - 18:48
Par admin

Gros succès, hier et avant-hier à Anthéa à Antibes, pour Gérard Jugnot qui a parfaitement endosser le costume de François Pignon, le héros récurrent de Francis Veber. Dans "Cher trésor", la dernière pièce signée et mise en scène par ce dernier, il incarne un chômeur sans le sou qui demande à un inspecteur des impôts d’engager un contrôle fiscal à son encontre afin de déclencher l’intérêt de ses proches qui l’ont abandonné. Un stratagème en apparence absurde mais qui va fonctionner à merveille. Les rebondissements vont ensuite se succéder dans une mécanique bien huilée qui fonctionne parfaitement pour le plus grand plaisir des spectateurs d’Anthéa qui ont ovationné Gérard Jugnot et ses comparses.

Anthéa : Gérard Jugnot très à l’aise en François Pignon

Gérard Jugnot et Alexandra Vandernoot dans "Cher trésor" de Francis Veber (DR)

Hier et avant-hier, Gérard Jugnot était sur la scène d’Anthéa, le nouveau théâtre d’Antibes, dans Cher trésor, une pièce écrite et mise en scène par Francis Veber. Une pièce qui marque le retour de François Pignon, le héros récurrent des pièces et des films de Francis Veber et notamment de L’Emmerdeur ou duDîner de cons. Dans Cher trésor, François Pignon apparaît sous les traits d’un chômeur qui n’a plus un sous en poche et est délaissé par ses proches. Depuis quelques mois, il est le gardien d’un luxueux appartement détenu par son parrain qu’il n’a jamais vu mais chez qui sa mère a travaillé dans le passé comme femme de ménage. Lorsque débarque un inspecteur des impôts qui s’intéresse de près à la fortune de cet homme, François Pignon lui demande, en lui promettant des révélations, de simuler un contrôle fiscal à son encontre afin d’éveiller la curiosité des personnes qui l’entourent. Un stratagème qui va fonctionner au delà de ses espérances puisque, tout d’un coup, son ex-femme, son banquier et la charmante décoratrice du propriétaire des lieux vont s’intéresser à lui qui a sûrement un trésor caché puisque le fisc lui réclame des comptes.

Une mécanique bien huilée qui fonctionne bien

Les rebondissements vont ensuite se succéder dans une mécanique parfaitement huilée qui fonctionne à merveille. Après Le Dîner de cons, Francis Veber est décidemment très à l’aise avec les histoires de contrôles fiscaux et Gérard Jugnot endosse parfaitement le costume de François Pignon. A ses côtés, les autres comédiens tiennent bien leurs rôles à commencer par Alexandra Vandernoot dans celui d’une décoratrice extravagante et prompte à faire dépenser beaucoup d’argent à ses riches clients pour des œuvres d’art totalement ridicules. La pièce est drôle, les répliquent fusent et déclenchent l’hilarité des spectateurs qui se laissent volontiers embarquer dans cette histoire qui, sous son air léger, est quand même une satire assez féroce de la société actuelle dans laquelle on peut vite se retrouver abandonner de tous, où le paraître est plus important que l’être et où l’important n’est pas d’être riche, mais que les autres vous croient riche. La plume de Francis Veber est souvent caustique même si le final prendra des allures de conte de fées, y compris pour toute la troupe d’acteurs, longuement ovationnée par la salle.    

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