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World AI Film Festival : pari gagné et cap sur une seconde édition

World AI Film Festival : pari gagné et cap sur une seconde édition

Lancer en quatre mois un Festival du film réalisé par l’IA, une première mondiale, tenait du pari risqué. Mais la qualité de l’équipe d’organisation, celle du jury, le nombre d’oeuvres proposées à la sélection ont convaincu et au final, un succès, tant pour la remise des trophées grand public que pour les rencontres débats professionnelles. Une seconde édition 2026 encore plus ambitieuse est en vue.

Un sacré pari ! Lancer en quatre mois le premier Festival du film réalisé par l’IA, laissait certains sceptiques sur les chances de succès. Et pourtant, dans la foulée du WAICF, le World AI Cannes Festival qui s’est joué en février, le World Artificial Intelligence Film Festival (WAIFF), une première mondiale, a pris de la consistance. La qualité du jury, avec le cinéaste Claude Lelouch en président a convaincu, tout comme le nombre de courts métrages proposés à la sélection (plus de mille d’une soixantaine de pays). Ce nouveau festival a aussi bénéficié d'une couverture médiatique nationale et a suscité l’intérêt du public. A tel point que les 900 places pour la remise des prix du 11 avril au multiplex Pathé Gare du Sud, ont été retenues bien avant la date. (Photo DR : une équipe remarquable pour un pari réussi).

Une remise des prix à guichets fermés

Eclatée en cinq salles avec retransmission en direct, la remise des prix, précédée d’un procès fictif “Cinéma Vs IA” s’est jouée à guichet fermé. Elle a permis de consacrer plusieurs oeuvres de ce nouveau monde de l’IA. Le prix du meilleur film IA a lui été attribué à The Russian Sleep Experiment de Nicolas Pomet, devançant L’Espace tombe sur la Terre de Nicolas Russeil et Thiaroye 44 d'Hussein Dumbel Sow, Laura Bui et Papa Oumar Diagne, qui ont respectivement décrochés l'argent et le bronze. Le Département, qui est à l’origine de ce festival IA avec des partenaires comme l’Institut EuropIA, le Studio Laffitte, a attribué un prix à Curly, court-métrage de Nicolas Prudent.

Le reste du palmarès :

  • Meilleur film réalisé sur smartphone (Prix ClapAction) : Lost in Space de Timothée Falcon et Gabriel Jouve.
  • Meilleure bible de série (Prix Génario) : White Mask de Serge Hayat.
  • Meilleur synopsis de long métrage (Prix Génario) : Minuit, signé Hannah Réveillé et Jules Kensley.
  • Prix spécial du Jury : Anomaly, du réalisateur ukrainien Yevhen Chernyshov

Des outils pour les talents

“Pour la 1ère édition du festival, nous avons célébré non seulement la créativité, mais aussi la capacité de la culture à s’adapter, à se réinventer, à dialoguer avec les enjeux technologiques contemporains”, a déclaré Charles-Ange Ginesy, président du Département, premier partenaire de cette opération. “L’intelligence artificielle, les supports numériques, les nouveaux formats n’éteignent pas le cinéma : ils l’élargissent, ils l’enrichissent”. 

Pour Marco Landi, président de l’Institut EuropIA, autre grand partenaire, “nous voulions remettre les talents au cœur du débat, car l’innovation ne vaut rien sans celles et ceux qui la portent. L’IA marque un tournant pour le cinéma, mais elle reste un outil : à nous d’en faire bon usage. Face aux promesses et aux limites de l’IA, notre jury a su poser un regard critique et constructif. Les films explorent de nouvelles voies, mais rappellent que sans talent, la technologie ne suffit pas, d’où l’urgence de repenser nos modèles, nos droits, et surtout, de former les créateurs de demain qui doivent aussi être des femmes.”

Un avant et un après IA dans le cinéma

Le deuxième volet du WAIFF, les rencontres professionnelles qui avaient lieu le lendemain au Palais Sardes à Nice ont également convaincu. Elles ont réuni 200 professionnels dans des débats sur les droits, les rémunérations, les redistributions, et les nouveaux modèles de financement à imaginer. Il a également été question de l’urgence à former les étudiants, les créateurs et les techniciens à ces outils, dans l’audiovisuel mais aussi bien au-delà.

Les tables rondes, auxquelles participaient des figures fortes de l’industrie, ont dressé un état des lieux lucide : l’IA est déjà omniprésente dans les workflows de production, de l’écriture à l’exploitation. Un événement dans l’événement aussi : déjà utilisé par plus de 10.000 créateurs, l’outil d’aide à l’écriture scénaristique Genario a franchi une nouvelle étape au WAiFF en annonçant le lancement de Genario Studio. Il s’agit d’un pôle dédié à la création vidéo assistée par l’IA, pensé pour accompagner producteurs, réalisateurs et scénaristes dans la conception de scènes, inserts, visualisations de pitchs et séquences hybrides.

Reste que si l’IA fascine, les professionnels en sont assurés, elle montre aussi ses limites. Mais aucun doute pour eux : il y aura un avant et un après IA dans le cinéma. Quant au succès de cette première, c’est aussi l’assurance de la suite. Le WAiFF donne déjà rendez-vous en 2026 pour une deuxième édition encore plus ambitieuse. De nouvelles collaborations, de nouveaux formats, et toujours plus de créativité assistée… 

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