Le plan Vigipirate risque de perturber le programme de la Fête de la Science du lundi 15 au dimanche 21 octobre. Ce rendez-vous avec les chercheurs n'en est pas moins maintenu pour l'essentiel.
C'est la 10ème Fête de la science qui s'ouvre lundi 15 octobre jusqu'au dimanche 21 octobre. Une fête anniversaire qui pourrait ne pas avoir l'ampleur qui était promise en raison de la mise en place du plan Vigipirate. Elle n'en garde pas moins clairement son ambition : susciter le désir d'apprendre et de comprendre pour faire entrer réellement les sciences dans la culture de chacun en développant la culture scientifique, convaincre les jeunes de s'engager plus nombreux dans les études scientifiques.
Une science citoyenne. L'objectif, souligne Roger-Gérard Schwartzenberg, c'est aussi de "développer une science citoyenne, placée au contact direct des citoyens et de leurs interrogations. Aujourd'hui, leur attention se porte très légitimement sur des questions essentielles comme les applications de la génomique, les thérapies géniques et cellulaires, l'ESB, les OGM, l'effet de serre et le changement climatique. Mieux se soigner, mieux s'alimenter, mieux vivre en sécurité : ce sont les enjeux auxquels la recherche est confrontée et sur lesquels nos concitoyens doivent pouvoir s'informer et se prononcer. La science doit retrouver sa place dans la cité, dans le débat démocratique. Ce qui est en jeu, c'est le droit de savoir pour disposer du pouvoir de décider."
Les Alpes-Maritimes, au diapason de la France. Organismes de recherche, universités, écoles d'ingénieurs, associations de culture scientifique, établissements scolaires, ont lancé à travers un programme de conférences et d'expositions, autant d'invitations à découvrir leurs activités. Initiation au multimédia à Antibes, conférence sur les OGM par un directeur de la recherche de l'INRA au Musée Fernand Léger à Biot, conférence sur l'astronomie et l'espace à Bar-sur-Loup, archéologie, science et littérature, médecine et santé et autres thèmes à Nice, nouvelles technologies et nouveaux métiers à l'INRIA Sophia, l'un des temples de la recherche sur la technopole : ce sont là quelques unes des manifestations au programme azuréen de la Fête de la Science.
Les centres de recherche ouvrent leur porte. Les grands centres de recherches du département, comme l'Observatoire Océanologique de Villefranche sur Mer, le CNRS, l'INRA, l'INRIA, l'Observatoire de la Côte d'Azur à Nice, le LATAPSES/IDEFI à Sophia Antipolis et autres ont préparé une centaine de rendez-vous à l'usage des groupes scolaires mais également du public le plus large. A Nice, Grasse, Menton, Sophia Antipolis, et dans bien d'autres villes du département, la science en fête permettra d'ouvrir des laboratoires et de mettre en lumière une partie de ce formidable potentiel de recherche qui fait désormais partie intégrante des Alpes-Maritimes.
Le plan Vigipirate risque de perturber le programme. Le programme, ville par ville, manifestation par manifestation ou thème par thème pourra être consulté sur le site http://msg.education.gouv.fr/cgi-bin/scie2001. On trouvera également pour chacun des rendez-vous, les lieux, horaires et contacts. A noter également cet avertissement qui figure en ouverture du programme général : En raison du plan Vigipirate, certaines manifestations risquent d'être annulées, contacter les établissements avant tout déplacement. N'hésitez pas à consulter régulièrement les nouvelles informations. La fête, cette année, risque en effet d'être perturbée par les impératifs de sécurité, tandis que la menace virale qui plane sur les Etats-Unis et l'Union européenne vient rappeler, s'il en était besoin, que la science n'est pas forcément toujours utilisée à bon escient...