Un an d'euro : une nouvelle monnaie?virtuelle
Dans le département, pourtant frontalier, seulement 3 entreprises sur mille tiennent leur comptabilité en euro, tandis que les Azuréens, comme les touristes, n'ont pas changé leurs habitudes.
Avez-vous déjà payé un achat en Euro ? Vraisemblablement non. Les statistiques sont là : à l'échelon national, à peine un ménage sur cent a payé au moins une fois une facture en euros; 8 % des entreprises règlent leurs impôts en euros. Un an après sa création, faute de véritable 'euros' sonnants et trébuchants (nous ne les auront pas dans les mains avant le 1er janvier 2002), la nouvelle monnaie européenne reste une valeur…virtuelle. Un concept purement macro économique.Dans le département des Alpes-Maritimes, pourtant frontalier, l'euro ne s'est guère plus imposé dans les usages. Le TPG (Trésorier payeur général), Gérard Duplouy, lors d'un bilan sur un an d'euro dans le département, a constaté un peu amèrement, qu'en dépit des efforts de promotion sur le passage à l'euro, seulement trois entreprises sur mille avait basculé leur comptabilité en monnaie européenne. Les perceptions douanières, sur les onze premiers mois de l'année, n'ont été faites en euro que pour 0,55% de l'ensemble (4,3 millions de francs pour un total de près de 800 millions).D'où une réflexion sur des mesures incitatives pour les entreprises qui se créent (constitution du capital directement en euro entre autre) et des actions d'incitation. Ces dernières porteraient notamment sur le secteur du tourisme où l'usage de la monnaie unique devrait apporter bien des simplifications. Car l'euro n'a pas plus percé dans ce secteur. Les hôteliers azuréens par exemple, en dépit d'une clientèle constituée de plus de 60% d'étrangers, ont noté que les paiements continuent de se faire en espèces ou surtout par carte de crédit. Comme avant l'euro.