"Travailler plus pour consommer moins" : c'est d'une formule choc que l'UFC Que Choisir résume les effets de la TVA sociale. Dans un communiqué, l'association de consommateurs "estime quune augmentation de TVA aurait un impact négatif historique sur le budget des consommateurs, et serait également très inéquitable. Une hausse de deux points de la TVA à 19,6 % entraînerait une ponction fiscale de plus de 10 milliards deuros sur le budget des consommateurs. Même si la répercussion sur les prix nest que partielle, une étude réalisée en 2004 par le Ministère des Finances montre quune TVA sociale à deux points entraînerait un prélèvement net de plus de 6 milliards deuros sur la consommation des ménages," note-t-elle
LUFC-Que Choisir établit également quelques simulations par secteurs de dépenses. Pour l'énergie, l'impact est massif et vient s'ajouter à une fiscalité déjà lourde. "La hausse de deux points induit une croissance des dépenses annuelles de 423 millions deuros pour les carburants, de plus de 210 millions deuros pour lélectricité et de 144 millions deuros pour le gaz. Le coût de lénergie pour les ménages serait donc majoré de 777 millions deuros par an. Par ailleurs, cette réforme est profondément inéquitable. Avec la TVA de 19,6 % et la TIPP sur les carburants, le consommateur français est déjà plus taxé que la moyenne européenne. Une augmentation de deux ou trois points placerait le ménage français dans les sommets européens de la fiscalité consumériste", explique l'association.
Quant au cas allemand pris comme une référence, il constitue plutôt un contre exemple pour l'UFC Que Choisir. "Ce pays a augmenté sa TVA pour la faire passer de 16 à 19%, soit un taux qui reste inférieur à celui de la France. Il est donc parfaitement illogique dinvoquer le cas allemand pour justifier une augmentation de la TVA en France ! Plus généralement, une TVA sociale en France ne nous rapprocherait pas des standards fiscaux européens. Les comparaisons des structures fiscales européennes montrent que, si on voulait tendre vers des pays à faibles cotisations sociales, il ne faudrait pas tout compenser par une hausse de la TVA mais reconsidérer tous les types dimpôts".
LUFC-Que choisir reconnaît certes que les charges qui pèsent sur les employeurs sont particulièrement lourdes en France. Mais elle déclare qu'elle nacceptera pas une hausse de la TVA qui fait supporter au consommateur tout le poids de la réforme fiscale.
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L'éco de la Côte.