Trophée Sécurité à Sensivic (Grasse), les oreilles de la vidéosurveillance
Fondée en décembre 2015 par Jean et Pascale Demartini, la société a reçu fin septembre à Paris la Médaille d'or, catégorie détection sur sites, des Trophées de la Sécurité 2016. Une belle reconnaissance pour avoir "rendu la vidéoprotection plus intelligente grâce aux oreilles de caméras".
Comment attirer immédiatement l'attention d'un opérateur d'un centre de vidéo surveillance quand un incident arrive alors que des centaines d'écrans s'affichent en permanence? La jeune société Sensivic à Grasse, apporte une réponse à ce problème en ajoutant des oreilles aux caméras. "Nous apportons un système de détection sonore qui s'adapte aux différentes caméras installées et qui a deux fonctions", explique Pascale Demartini, présidente de la société lancée en décembre 2015 : "sur le terrain, piloter la caméra pour qu'elle s'oriente en direction du bruit anormal qui a été identifié; dans le centre de télésurveillance, lancer une alerte pour qu'un opérateur puisse immédiatement visionner le bon écran, celui où il se passe quelque chose." (Sur la photo Pascale et Jean Demartini qui avaient présenté à Industria 2013, une première mouture de leur système)
C'est cette complémentarité avec les systèmes de vidéosurveillance existants et l'efficacité du système développé par Jean Demartini qui a séduit le jury des Trophées de la Sécurité 2016. Composé des responsables des grandes associations du secteur dont le président de l'USP (Union des entreprises de sécurité privées) et des directeurs sûreté de grands groupes, le jury a décerné à Sensivic une Médaille d'or dans la catégorie détection sur sites. Ce trophée a été remis le 26 septembre dernier par Elisabeth Sellos-Cartel, adjointe pour le développement de la vidéoprotection au Préfet délégué interministériel à la sécurité privée. "La vidéoprotection sera plus intelligente grâce aux oreilles de caméras" a-t-elle résumé en saluant l'innovation apportée par les détecteurs Sensivic à la vidéoprotection.
L'intérêt de Sensivic, dont plus de 250 détecteurs de sons suspects ont déjà été installés en France et en Belgique est d'améliorer au quotidien, la pertinence des systèmes de sûreté. "Nous opérons dans des lieux publics qui sont animés et où il y a souvent du bruit. Notre système consiste à détecter les bruits anormaux, explique Pascale Demartini. Par exemple, un accident de voiture, ou une agression avec quelqu'un qui crie, ou encore une explosion. Dès qu'un bruit anormal a été enregistré, notre logiciel permet d'orienter la caméra en direction de ce bruit et de lancer une alerte au centre de télésurveillance".
"Pour la commercialisation, nos clients sont les entreprises qui installent les systèmes de télésurveillance dans les communes. Nous avons également une déclinaison pour les espaces intérieurs recevant du public comme par exemple les espaces de libre-service bancaires. La problématique est la même : attirer l'attention du vidéo-surveilleur quand un incident arrive," souligne Pascale Demartini.