![]() tram_medecin_550.jpg Légende Photo : Le manque de places libres sur lavenue Jean Médecin et ladaptation au tramway devraient pousser les grandes enseignes à investir progressivement dautres axes, comme lavenue de la Répubique ou lavenue Malausséna.
Trois ans et demi de travaux, et les Niçois ont enfin un tram qui roule sans accroc. Au bord des rails, les commerçants font pourtant grise mine. Après avoir encaissé des baisses de 20% à 50% de leur activité, "leffet tram" tant attendu nest pas au rendez-vous. Hors de laxe "Jean Médecin-Masséna", les indépendants peinent à retrouver leur activité dantan. Chaque quartier fait face à une réorganisation des flux de la clientèle, qui pour linstant se contente de prendre un direct pour lhypercentre. Les revendications des associations de commerçants se rejoignent : trajet des lignes de bus à revoir, insuffisance de parking pour le consommateur, manque de signalétique précise "Et il faut surtout un ticket de tramway valable pendant 76 minutes qui permettent aux Niçois de sarrêter dans nos magasins !" déclame Philippe Desjardins, président de la Fédération du commerce niçois et azuréen.
"Il ny a pas eu de réelle coordination pour la sortie des travaux entre la CCI, la Ville et la Canca", reconnaît Louis Baume, Vice-Président de la CCI Nice-Côte dAzur en charge des services de proximité et des commerces azuréens. "Nous sommes de plus entrés dans une phase de conjoncture économique difficile mais il faut aujourdhui travailler ensemble pour donner envie au consommateur de descendre du tram !" Les quartiers qui souffrent partagent en effet le même handicap : un manque criant denseignes nationales pouvant servir de "locomotives".
Trop de grandes enseignes au centre, pas assez ailleurs
Une situation à lopposé de lavenue Jean Médecin : "leffet tram" y joue cette fois à plein, et certains craignent de la voir entièrement "colonisée" par des grandes firmes - à linstar des Champs-Élysées. "Luniformisation des commerces est un phénomène inexorable, qui se constate dans toutes les grandes villes", indique Thierry Lancry, dAtisreal. "Seuls les grands groupes ont dorénavant les moyens financiers pour sinstaller sur ce type dartère centrale."
"Il faut des enseignes-phares, mais aussi des petits indépendants qui offrent une diversité : tout est une question déquilibre" fait cependant remarquer Catherine Magaud, directrice du centre commercial Nice-Etoile. Selon la dirigeante, "la fréquentation a augmenté de 5% depuis le lancement du tram".
"Oui, mais le panier moyen a baissé, et nous navons pas encore retrouvé notre chiffre daffaires davant les travaux" note Frédéric Bensaïd, président de lassociation Nice Avenue, qui regroupe les 205 commerçants de lavenue Jean Médecin. Au cur de Nice comme ailleurs, les boutiques doivent sadapter à de nouveaux chalands. Cest ça aussi "leffet tram".
![]() journalentreprises_200.jpg Retrouvez un dossier complet consacré à « l'effet tram » sur le commerce niçois, dans le 7e numéro du Journal des Entreprises des Alpes Maritimes, en vente en kiosques le 6 juin
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