Globalement, pour le tourisme azuréen, 2012 restera un très bon cru. Les chiffres de l'aéroport niçois en témoignent. "2012 aura marqué une progression par rapport à 2011, malgré la crise, note Michel Tschann , président du Syndicat des Hôteliers Nice Côte d'Azur. "Nous avons probablement bénéficié d’un contexte géo politique favorable à notre Côte d’azur, mais qui souligne l’utilité des efforts entrepris depuis quelques années, notamment pour la sécurité. Depuis le milieu novembre par contre, nous sommes en baisse sur l’an dernier".
Les hôtels de montagne, eux, ont obtenu d'excellents résultats grâce à une neige abondante et aux investissements dans les stations et les établissements. La saison d'hiver 2012-2013, partie sur les chapeaux de roues, laisse présager aussi la poursuite de ce schuss.
Pour la Côte, en revanche, les perspectives ouvertes en cette fin d’année, ouvrent plutôt sur une décélération. Les fêtes de fin 2012, de Noël à la Saint-Sylvestre, s'affichent en baisse par rapport à l’an dernier malgré beaucoup de réservations de dernière minute des clients italiens. "Ceux-ci seront globalement moins nombreux que les années précédentes, a constaté Michel Tschann. "Malgré nos efforts de promotion, les autres nationalités sont moins présentes en cette fin d’année."
"2013 se présente moyennement car nous devons tenir compte des différentes mesures qui s’accumulent sur notre industrie tant il est vrai qu’en France, dès qu’une activité semble tirer son épingle du jeu, il faut la punir", poursuit le président du syndicat hôtelier, qui table quand même sur l'apport de grandes manifestations comme les Jeux de la Francophonie du 6 au 15 septembre ou sur les IronMan Triathlon. Et d'épingler ces nuages qui s'accumulent :
- "suppression de la défiscalisation des heures supplémentaires qui ont pénalisé nos entreprises et nos salariés
- hausse des droits sur la bière et les alcools
- taxe "Nutella", le comble du ridicule !
- surtout hausse de la TVA (quasiment doublée pour l’hébergement) en 2014 qui rendra nos prestations plus chères, augmentera les commissions des centrales de réservations basées hors de France
- accessibilité de nos établissements qui conduira à créer à grands frais, une offre pour laquelle n’existe pas ou très peu de demande
- et évidemment réduction des budgets de promotion, notamment d’Atout France"
Les hôteliers n'en ont pas moins pris de bonnes résolutions pour 2013. Pour Michel Tschann, il s'agit tout à la fois "de garder l'enthousiasme et la passion malgré les matraquage, d'accèlèrer la démarche environnementale de nos hôtels, de continuer à oeuvrer pour l'aboutissement des grands projets, notamment le réseau ferré en Provence Alpes Côte d’azur, d'essayer de mettre en avant les réalités économiques de notre industrie, son impact sur le chiffre d’affaires du département et l’emploi, de favoriser le développement de manifestations sportives et culturelles et de promouvoir ensemble la Côte d’azur sans rivalités de clochers entre institutionnels." Sans oublier pour lui le plus important : "prendre soin de nos clients pour qu'ils soient satisfaits et heureux de partager quelques moments avec nous."