Therapixel : 600 k€ pour l'entrée du digital au bloc opératoire
La spin-off d'Inria, fondée en juin 2013 à Nice par Olivier Clatz et Pierre Fillard, a levé 600 K€ auprès de plusieurs investisseurs pour le développement commercial à l'international de Fluid, une rupture dans les usages de l’imagerie médicale au sein du bloc opératoire. La solution permet au chirurgien, avec de simples gestes, de faire monter sur un écran le dossier d'imagerie 3D de son patient et de le manipuler.
Une bonne nouvelle pour Therapixel, spin-off d'Inria Sophia : la start-up fondée en juin 2013 à Nice par Olivier Clatz et Pierre Fillard, sur l’édition de logiciels pour les établissements hospitaliers, a levé 600.000 euros auprès de PACA Investissement (le fonds de co-investissement de la Région PACA avec le soutien financier de l'Europe) , Var Business Angels, Créazur, CPG et l’investisseur historique IT Translation. Therapixel a développé, notamment en partenariat avec Inria, la solution Fluid destinée en particulier à un usage au bloc opératoire. Cette levée de fonds va lui permettre de poursuivre son développement commercial à l’international.
Naviguer "sans contact"' dans le dossier d'imagerie médicale du patient
Fluid permet au chirurgien en cours d'opération de faire monter sur un écran les images médicales dont il a besoin sans avoir à retirer les gants pour toucher l'écran ou accéder à un clavier. Ces images, grâce à Therapixel, s'affichent et se manipulent en 3D à travers une interface simple : les gestes de la main. Par un langage des gestes très ergonomique, le chirurgien peut ainsi naviguer rapidement dans le dossier d’imagerie du patient en salle d’intervention et avoir accès à toutes les données pour son intervention.
100% stérile évidemment, puisqu'il n'y a aucun contact, l'interface gestuelle de Fluid procure au chirurgien un accès à l’information 10 fois plus rapide que les solutions alternatives. Un gain de temps au bénéfice direct du patient, du temps d’anesthésie, mais aussi du chirurgien qui reste concentré sur son acte opératoire.
L’ergonomie du système accélère également son apprentissage : moins de 3 minutes pour atteindre 90% de l’efficacité. Cette solution est-il précisé, reste compatible avec tous les systèmes d’archivage d’images des hôpitaux, facilitant ainsi l’intégration dans de nouveaux établissements.
"Therapixel marque l’entrée du monde digital dans le bloc opératoire"
Autant de caractéristiques qui ont convaincu les investisseurs. Cette solution "s’inscrit dans une tendance forte, celle de la généralisation de l’imagerie médicale en milieu hospitalier avec une priorité portée à l’asepsie des blocs opératoires" souligne notamment Marie Desportes, Directeur Associé de Turenne Capital. "Compte-tenu des apports de la technologie de Therapixel en termes de stérilité des opérations et de gain de temps, nous estimons que son potentiel de développement est très important".
Pour Alexandre Lorenzi, Var Business Angels "ce projet technologique à fort potentiel introduit une rupture importante dans les usages de l’imagerie médicale au sein du bloc opératoire. Therapixel contribue ainsi à rendre plus sûr le mode opératoire du chirurgien qui gagne en confiance grâce à un accès en continu au dossier du patient, processus qui répond parfaitement aux exigences de temps réel et de stérilité indispensables à son intervention". Une appréciation que partage Olivier Marrot, CPG pour qui "Therapixel marque l’entrée du monde digital dans le bloc opératoire, en permettant au praticien de consulter le dossier médical du patient "sans contact" et de préparer son intervention".
- Lire sur WebTimeMedias.com l'article "Spin off d'Inria, Therapixel veut révolutionner les blocs opératoires" (25 octobre 2013)