Thales Alenia Space se renforce dans l'optoélectronique spatiale

Déjà leader dans l'optique spatiale, le constructeur cannois de satellites, Thales Alenia Space, se renforce dans l'optoélectronique. Il annonce en effet aujourd'hui lundi 11 juillet, la signature d’un accord définitif pour l’acquisition de la division optoélectronique du groupe RUAG, division qu'il a emportée au nez et à la barbe des grands constructeurs de satellites mondiaux. Basée à Zürich, cette entité est spécialisée dans les instruments pour satellites scientifiques et dans les équipements permettant les communications optiques dans l’espace. Son offre porte principalement sur les structures spatiales, les mécanismes et les produits liés à l’électronique digitale et à la haute fréquence. La division emploie 75 personnes et a réalisé un chiffre d’affaire de 18 millions de francs suisses en 2015 (16.6 millions d’euros).

Grâce à cette acquisition, Thales Alenia Space va à la fois étendre son implantation géographique en Europe et enrichir son offre de solutions destinées aux marchés de la science, de l’observation et des télécommunications, est-il indiqué dans un communiqué. Cette acquisition reflète la stratégie de développement de Thales Alenia Space en Europe, et en particulier dans les pays affichant une dynamique et un intérêt croissant pour le spatial en terme d’investissement. Elle adressera les marchés institutionnels nationaux et européens, et fera également partie intégrante des solutions à l’export.

Pour le groupe cannois, cette démarche fait suite à l’ouverture d’un site en Allemagne en 2011, au renforcement de sa présence en Belgique par la création du site de Leuven en 2014 et à l’ouverture d’une filiale au Royaume-Uni également réalisée en 2014. "Le savoir-faire unique de la division optoélectronique du groupe RUAG va à la fois permettre à Thales Alenia Space de renforcer ses activités dans le domaine de l’observation de la Terre et aussi constituer de nouvelles opportunités pour les télécommunications et la science", a commenté Patrice Caine, Pdg de Thales. Interrogé par La Tribune, il est allé un peu plus loin précisant qu'avec Ruag, son groupe avait mis la main sur une technologique-clé. Cette technologie permet "des communications optiques inter-satellitaires au sein d'une constellation". Ce qui est "très, très important" pour le futur dans ce domaine et va permettre à TAS "de garder un coup d'avance sur la concurrence", note La Tribune.

La transaction est soumise aux conditions habituelles de clôture et devrait être finalisée d’ici la fin de l’année.