![]() jason_cnes_ducros_500.jpg Une vue d'artiste de Jason réalisée par D.Ducros, pour le CNES. Le groupe cannois Thales Alenia Space construira pour le CNES (Centre national d’études spatiales) Jason 3, un satellite d’océanographie opérationnelle. Ce nouveau contrat a été annoncé aujourd'hui mardi. Jason-3 sera réalisé dans le cadre d’une coopération quadripartite entre les deux organisations météorologiques Eumetsat et NOAA, qui dirigent le programme, ainsi que le CNES et son homologue américaine, la NASA. Mesures de topographie océanique de haute précision Ce nouveau satellite assurera la continuité des mesures de topographie océanique de haute précision à la suite de TOPEX/Poseidon, et de Jason 1 et 2, qui sont actuellement opérationnels en orbite. Il fera également la passerelle avec une mission opérationnelle destinée à une continuité des mesures de topographie océanique sur plusieurs décennies. Jason-3 délivrera le même niveau de précision que Jason-2 pour les mesures océaniques, en y incluant les zones en bordure des côtes ainsi que les lacs et les cours d’eau. Basé sur la plate-forme PROTEUS, il incorpore l’altimètre Poseidon-3B, également développé par Thales Alenia Space, dans son établissement de Toulouse. L’altimètre à double fréquence Poseidon-3B constitue l’élément clé de ce programme d’observation depuis l’espace. Egalement intégrés à la mission principale, Jason-3 emportera le système Doris pour l’orbitographie de précision, un radiomètre micro-ondes AMR (Advanced Microwave Radiometer), la charge utile de localisation GPSP (GPS Payload) et un ensemble de réflecteurs lasers LRA (Laser Retro-reflector Array). Le satellite sera placé sur la même orbite que Jason-2, à une altitude de 1.336 km et avec une inclinaison de 66°. Cette position permettra une couverture presque totale de toutes les étendues océaniques libres de glaces. Sa masse au lancement sera de 553 kg, avec une puissance électrique de 550 W et une précision de pointage de 0,15° (demi-cône). Sa mise sur orbite est attendue pour la mi-2013 en vue d’une mission de 3 ans. Etudier le système de courants, moteur du climat Ce nouveau contrat renforce la place de Thales Alenia Space en tant que numéro un en Europe pour la surveillance du changement climatique. Le groupe se trouve ainsi placé au cœur des initiatives sur l’environnement. La société a été un acteur clé pour le passage de l’océanographie spatiale au stade opérationnel. Le gigantesque système de courants qui parcourt les océans en surface et en eaux profondes assure d’immenses transferts d’énergie tout autour de la planète et peut être considéré comme l’un des principaux moteurs du climat de la Terre. Les altimètres Poseidon ont joué un rôle crucial dans la description et la compréhension de ce phénomène. La mission SMOS (Soil Moisture and Ocean Salinity), construite par Thales Alenia Space et lancée en novembre 2009, fournira des cartes régulières de la salinité à la surface de la mer, indiquant où et quand de grandes quantités d’eau douce sont introduites dans le cycle, par exemple à la suite de précipitations, dont on estime que 90% d’entre elles interviennent en pleine mer. Pour compléter la compréhension globale du cycle de l’eau, le satellite CryoSat emportera un instrument unique – l’altimètre radar interférométrique Siral – afin de mesurer l’épaisseur des banquises et des calottes glaciaires. Avec l’initiative GMES et le programme de satellites Sentinel, Thales Alenia Space est déjà à l’œuvre sur la génération suivante de satellites destinés à poursuivre la surveillance du cycle de l’eau à l’échelle globale. |
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