Telcordia s'installe au CICA de Sophia Antipolis
Pour Daniel Collet, responsable de l'implantation, l'arrivée de l'ancienne Bellcore est un signe : la technopole s'affirme de plus en plus comme la porte d'entrée télécom en Europe.
S'il ne s'agit pas d'une implantation massive, l'arrivée de Telcordia sur Sophia Antipolis est une nouvelle marque de l'intérêt que portent les grosses entreprises de télécommunications américaines pour Sophia Antipolis. Anciennement Bellcore, Telcordia est un poids lourd mondial dans ce secteur.La présence de l'ETSIC'est ainsi du CICA, que Daniel Collet et quatre ou cinq collaborateurs piloteront les équipes commerciales qui s'occupent des grands comptes pour l'ensemble du monde hors les Etats-Unis d'Amérique. Ce qui a incité ce géant américain à poser un petit pied sur Sophia Antipolis? D'abord le fait qu'à Sophia se trouve l'ETSI, l'institut européen de normalisation des télécoms. Cet institut de renommée internationale, entre autre, a sorti le standard GSM qui a permis de battre en brèche le monopole américain dans le domaine des mobiles.Telcordia,signale Daniel Collet, est d'ailleurs considéré comme l'ETSI des Etats-Unis. C'est une société très impliquée dans la standardisation et les normes du téléphone.Daniel Collet lui même aura contribué à cette implantation qui pourrait se monter à une vingtaine de personnes si le groupe américain décide de lui adjoindre une autre unité (projet actuellement à l'étude). Ancien d'IBM, puis de Digital (il a opéré en Afrique du Sud), il a dirigé l'implantation de Compaq sur la technopole il y a deux ou trois ans. Cela avant que Compaq ne rachète Digital. Daniel Collet s'était alors particulièrement intéressé à l'activité de Sophia Antipolis et avait assumé notamment la vice-présidence du club des dirigeants.Ce retour sonne aussi un peu pour lui comme une victoire de la technopole. Outre la présence de l'ETSI,ajoute-t-il, ce qui a motivé Telcordia, c'est le fait qu'aujourd'hui, dans les télécommunications, le marché mondial fort est celui de l'Europe. Sophia se présente dans cette perpective comme une excellente base de départ pour les opérateurs internationaux qui veulent compter en Europe. D'autant plus que la technopole, en deux ans, a acquis une très forte visibilité dans le secteur télécom. Elle s'impose aujourd'hui comme la porte d'entrée, comme le passage presque obligé pour l'Europe, en raison de cette visibilité, de la proximité des partenaires et des possibilités d'échanges avec les leaders télécoms du site.'