Team Côte d’Azur : le divorce à l’amiable Métropole-Sophia est acté
L’agence de développement économique de la Côte d’Azur est enfin sortie de trois mois de brouillard : c’est l’option métropolisation qui a été retenue. Team Côte d’Azur va rejoindre l’Office de Tourisme métropolitain dans un pôle d’attractivité dédié à la Métropole. Du même coup, Sophia Antipolis va développer son propre outil à la rentrée pour remplacer Team.
Que va devenir Team Côte d’Azur ? Après un brouillard de près de trois mois, la réponse a été donnée : l’agence de développement économique du département va bien rejoindre le pôle métropolitain d’attractivité piloté par l’Office du Tourisme de la Métropole Nice Côte d’Azur, comme cela était largement pressenti. Du même coup, la CASA se retire et va chercher à assurer elle-même la prospection d’investisseurs nationaux et internationaux. Un divorce “à l’amiable” qui s’est réglé en partie lors du dernier SIMI (salon de l’immobilier d’entreprise à Paris) entre Christian Estrosi, président de la Métropole et Jean Leonetti, président de la CASA. (Photo DR : l'aéroport Nice Côte d'Azur, facteur d'attractivité pour l'ensemble de la Côte, est un atout-maître du développement économique de Nice et de Sophia Antipolis).
Le départ de Philippe Servetti, DG de Team, annoncé au 31 décembre
Si aucune communication officielle n’avait été faite, c’est le directeur général de l’agence, Philippe Servetti qui a éclairci la situation en annonçant en début de semaine son départ pour le 31 décembre afin, selon la formule, de “se consacrer à de nouveaux projets”. Après le départ de Philippe Pradal de la présidence de Team (il a été remplacé en octobre par Jacques Richier, VP de la Métropole), la nomination début novembre de Lauriano Azinheirinha à la tête de l’Office de Tourisme Métropolitain en remplacement de Denis Zanon, le départ de Philippe Servetti, très apprécié aussi côté Sophia, finissait d’annoncer le recentrage de Team Côte d’Azur sur la Métropole.
Mais quid aussi de Sophia Antipolis ? La technopole était entrée dans l’agence en 2017 suite à un changement de gouvernance imposé par la loi NOTRe qui enlevait la compétence économique au département. Elle en sort aujourd’hui. Actuellement en plein développement, avec plus de mille emplois supplémentaires de nouveau cette année 2022, avec des programmes d’immobilier d’entreprise emblématiques qui sortent, Sophia n’en a pas moins toujours le besoin d’un instrument de prospection et d’accompagnement pour faire entrer de nouvelles entreprises nationales et internationales.
Disposer d'une première équipe et d'une structure pour le prochain MIPIM de mars
Directeur général du Symisa, le Syndicat mixte Sophia Antipolis qui assure la gouvernance opérationnelle de la technopole, Alexandre Follot n’est pas inquiet. D’autant moins que la technopole garde une forte attractivité à l’international, comme au national. “Nous avons pris acte de la volonté de la Métropole de constituer un pôle d’attractivité rattaché à l’office de tourisme métropolitain. Nous étudions aussi pour la technopole la création d’un outil qui viendrait remplacer Team et qui pourrait, par exemple, passer par la Fondation Sophia Antipolis que préside Jean-Pierre Mascarelli, le président délégué du Symisa”.
“Rien n’est cependant décidé. Le nouvel outil sera précisé en janvier avec les partenaires du Symisa (CCI, Région) et nous lancerons dans la foulée sa feuille de route. Nous communiquerons sur ce sujet courant janvier. L’objectif est de pouvoir disposer d’une première équipe et d’une structure pour le prochain MIPIM de Cannes, mi-mars, où Sophia Antipolis a tellement de choses à montrer.”