"On nous refait le coup de la vignette automobile", tonne l'UFC Que Choisir à propos de la suggestion de la commission Rocard d'une taxe carbone. Pour l'association de consommateurs, cela revient à prendre de largent aux ménages pour le donner aux entreprises. Et d'expliquer dans un communiqué que ce dispositif présente deux carences rédhibitoires.
"Un hold-up fiscal sur le mode de la vignette automobile des années 1960-1970. Le caractère partiel et conditionné des compensations a une conséquence indiscutable : lEtat va prélever plusieurs milliards deuros sur les consommateurs, leur restituera une partie et en gardera une part substantielle pour son budget général ou pour baisser les taxes sur les entreprises". Un choix de politique publique analogue à celui de la vignette automobile dont la création était initialement motivée par la volonté de garantir un revenu minimum à toutes les personnes âgées de plus de 65 ans via un fonds national de solidarité.
Deuxième carence pour l'UFC Que Choisir : "On prend de largent aux particuliers pour le donner aux entreprises. La commission Rocard veut limiter les compensations accordées aux ménages et dabord utiliser la recette fiscale pour financer la suppression de la taxe professionnelle. De fait, il sagit de taxer les consommateurs pour baisser les coûts des entreprises.
Cette taxe carbone nest rien dautre quune mesure de TVA sociale déguisée sous un apparat écologique" conclut lUFC-Que Choisir. Elle estime que ces propositions "constitueraient le pire des scénarios pour le pouvoir dachat des consommateurs". Pour l'association, la seule voie de passage acceptable est le dispositif du chèque vert où lensemble des recettes fiscales est restitué aux consommateurs, sous la forme dune allocation qui maintient une incitation individuelle tout en tenant compte des disparités des ménages. Lassociation soutient donc la démarche du Ministre de lEnvironnement Jean-Louis Borloo.
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L'éco de la Côte.