Surtaxe résidences secondaires : la Fnaim Côte d'Azur voit rouge!
Dans les Alpes-Maritimes, à travers l'agglomération de Nice considérée comme "zone tendue", toutes les villes sont concernées par cette surtaxe sur les résidences secondaires. Un parc important sur la Côte d'Azur : 330.000 logements dont 35.000 maisons. Nice et Cannes ont déjà annoncé qu'elles n'appliqueraient pas cette surtaxe.
"Une mesure de plus pour donner le coup de grâce à l’immobilier" s'est insurgé Frédéric Pelou, président de la Fnaim Côte d’Azur, alors qu'était confirmé dans la loi de finance rectificative pour 2014, la possibilité aux élus locaux d'augmenter de 20%, dès le 1er janvier 2015, la taxe d'habitation sur tous les biens immobiliers non loués dans les zones tendues, soit 28 agglomérations en France. Une mesure qui va toucher en plein le département des Alpes-Maritimes, où près de 330.000 logements en résidences secondaires dont 35.000 maisons (chiffres INSEE) sont dénombrés. A travers l'agglomération de Nice qui fait partie des 28 agglomérations retenues comme "zones tendues", toutes les villes de la Côte d'Azur sont concernées (voir la liste).
"Cette nouvelle pression fiscale se rajoute au cortège déjà long de contraintes fiscales et lourdeurs administratives et viendra, si les élus décident de l’appliquer, une fois de plus scléroser le marché de l’immobilier très stagnant", estime le président de la Fnaim azuréenne dans un communiqué. "Qui peut être assez irréaliste pour supposer que les personnes ayant une résidence secondaire vont vendre pour ne pas payer de taxes? Personne, sauf les technocrates qui nous gouvernent qui ne pensent qu’à lever de l’impôt pour faire face à un déficit, qui ne peut être comblé en fait, que par la réduction des dépenses de l’Etat."
Aussi, pour Frédéric Pelou, cette mesure qui pourrait rapporter près de 150 millions d'euros à l'État, ne permettra en rien de libérer des logements. "Il faut produire de nouveaux logements et pour cela libérer le marché. On ne peut pas gouverner uniquement en levant l'impôt". Dans les Alpes-Maritimes, Cannes et Nice ont déjà annoncé qu'ils ne céderaient pas à cette facilité et n'augmenteraient pas la taxe d'habitation pour les résidences secondaires.