Supralog racheté par Peppermint : Philippe Salvan s’explique
Fondateur de Supralog, il y a 25 ans, Philippe Savan explique pourquoi il a décidé de vendre son entreprise à Peppermint Company, une jeune société parisienne, spécialiste de la transformation digitale : la volonté d’assurer la pérennité de la société dans un marché en pleine évolution, la solitude du dirigeant de PME, la quête d’un sens de son travail, le désir de s’investir différemment…Mais, promis, il continuera à être présent dans l'écosystème.
L’annonce en novembre de la reprise de Supralog, l’une des belles entreprises numériques de la technopole par Peppermint Company, spécialiste de la transformation digitale créé à Paris il y a dix-huit mois par deux ingénieurs en informatique, a pu surprendre. Pour plusieurs raisons. Son fondateur et pilote, Philippe Salvan est très impliqué dans l’écosystème azuréen ; à 53 ans il n’a pas l’âge de la retraite ; et son entreprise a bien passé, sans avoir à licencier, le creux Covid qui a touché les ESN sophipolitaines. Avec cinquante salariés et un chiffre d’affaires de 4 M€, Supralog ne semblait nullement menacée et cela d’autant moins que le marché repart très fort. Alors, pourquoi ? (Photo DR : Philippe Salvan)
La question a été posée directement à Philippe Salvan. “Le choix de passer la main s’est fait au début de début 2022. D’abord, si Supralog a pu passer les deux années Covid sans licencier, c’est au prix d’une pression importante, d’un stress permanent et d’un travail acharné. La crise sanitaire a demandé un investissement accru dans son travail. En tant que dirigeant d’une petite entreprise, j’ai souffert aussi de la solitude du dirigeant. D’où l’idée de sortir la tête du guidon, de regarder l’évolution du monde avec un foisonnement technologique qui s’accélère et de rechercher un nouveau sens à mon activité.”
“J’ai réfléchi aussi à l’avenir de Supralog compte tenu du nouveau paysage économique et de l'accélération technologique. Quel est le meilleur modèle ? Comment accéder à l’international ? Comment faire grandir la société pour étoffer le management ? La rencontre avec Fabien Obadia et Olivier Waldin a fait le reste. Peppermint Company (la menthe poivrée) assure comme nous l’accompagnement des entreprises vers le digital, partage nos valeurs et, comme nous, est une société totalement détenue par ses dirigeants”
“L’entité sophipolitaine va rester avec toute son équipe et prendra le nom de Peppermint. Si je reste président jusqu’à la fin de l’année, le comité directeur de quatre personnes prendra le relais avec des responsabilités plus importantes. Quant à moi, je compte continuer à m’investir dans l’écosystème azuréen à travers notamment Passeport06, un groupe d’entrepreneurs mobilisés autour des implications de la science et de la technologie dans l’avenir de la planète.”
Peppermint va maintenant vivre sa vie avec un pied à Paris et l’autre à Sophia. Elle ajoutera les 50 salariés sophipolitains à ses 70 collaborateurs répartis à Paris, Sousse (Tunisie) et Phnom-Penh (Cambodge) pour, dans un premier temps, un meilleur maillage sur le territoire national et une projection à l'international. De nouvelles pages qui s’ouvrent pour l’ex-Supralog.
