Start Up Factory : flash sur le métaverse et la nouvelle ère numérique

C'était une édition exceptionnelle de sa Start Up Factory que proposait hier soir à Cannes Sophia Business Angels avec un grand tour d'horizon sur le métaverse, ses technologies, facettes, usages et possibilités de monétisation. De quoi convaincre de l'arrivée d'une nouvelle ère du numérique.

Nous entrons dans une nouvelle étape de l'ère numérique. Ce qui n'étaient pas convaincu des changements qu'annoncent l'arrivée massive des technologies blockchain, IA et l'émergence du métaverse l'ont été à la fin du Start Up Factory qu'organisait hier soir le club Sophia Business Angels autour du métaverse. Une déferlante qui, comme l'avait fait Internet au début des années 2000, va de nouveau modifier en profondeur nos façons de travailler, de collaborer, d'apprendre, de jouer. Bref de vivre. (Photo WTM :Jean François Trubert, directeur du CMQe industries culturelles et créatives Université Côte d’Azur, a présenté les ambitions d'UCA et du campus de Cannes).

Le métaverse sous toutes les coutures

Dans l'amphi du Campus Georges Méliès de Cannes, beaucoup d'entrepreneurs, de porteurs de projets, de business angels participaient à ce rendez-vous qui promettait au vu de la qualité des intervenants. Promesses tenues pour cette édition du S.U.F. que la présidente de SBA, Candace Johnson proposait sous un format nouveau : en continu une dizaine de mini conférences mixant des interventions de dirigeants de grands groupes IT avec des pitchs de créateurs de startups, le tout suivi d'une séance de networking.

L'occasion aussi d'un grand tour d'horizon sur ce métaverse qui lance un pont entre notre vie réelle et notre vie digitale et virtuelle. Il a été scruté sous ses différentes technologies, facettes, usages et possibilités de monétisation (non négligeable pour les investisseurs). Quelques exemples. Venue de Los Angeles, Susan Brazer, Pdg de LionShare Media a présenté le THIN-AIR™ Metaverse, une plate-forme de distribution 5G Web3.0 pour le divertissement premium de nouvelle génération et les médias immersifs. Sylvain Ordureau, fondateur de Vizua 3D à Montréal, société qu'il a implantée également à Nice, propose des outils installés dans le cloud et qui permettent de créer ses propres applications dans le métaverse sans avoir besoin de compétences pointues et de méga ordinateurs.

Laura Bononcini, directrice des Politiques publiques pour l’Europe du Sud chez Facebook, qui intervenait en visioconférence de Milan, a exposé plusieurs cas d'usage du métaverse. Boris Sérèmes, chercheur en "smart gaming" et fondateur de Kopelio, a montré comment ces technologies pouvaient être mises au service de l'éducation. Installé à la cité des entreprises de Cannes Bastide Rouge, Marc Cancemi, fondateur de la startup Creative VR3D a traité l'aspect jeux vidéos, Mylène Ollivier, celui du cinéma et Erik Cokini, a abordé le "social future".

Le métaverse vu par David Gurlé

Cannes n'est pas en reste. Françoise Bruneteaux, adjointe au maire de Cannes, conseillère régionale, a évoqué l'entrée de la ville dans l'univers des NFT tandis que Franck Chickli, adjoint en charge de l’innovation, de l’intelligence artificielle et de la croissance économique, a rappelé les ambitions cannoises dans le domaine des industries créatives. Quant à David Gurlé, le fondateur de la "licorne" Symphony" dont il a quitté la présidence pour se lancer dans une nouvelle aventure (Hive, un cloud décentralisé pour stocker sans limite photos et fichiers, via le peer to peer et la blockchain), il a donné sa vision d'entrepreneur sur le métaverse. Trois axes d'intérêt selon lui : la sociabilisation que chacun recherche ; la volonté de se dépasser et le désir d'apprendre qui peuvent s'appuyer sur l'interactivité du métaverse ; le besoin de plaisir auquel répondent les jeux vidéos.

Quelques bémols cependant à mettre pour l'entrée dans cette nouvelle ère numérique. "Elle apporte des avantages, mais il faut éviter de confondre la réalité, celle que l'on vit, avec la réalité imaginée. C'est ce qu'il faut apprendre à gérer à travers l'éducation. Il est essentiel que l'humanité ne se perde pas dans cette transition et cette nouvelle ère numérique" a conclu David Gurlé.